Lorsque les propriétaires de résidences secondaires dans le Bas-Saint-Laurent pourront accéder à leurs chalets le 18 mai, ils ne seront pas obligés de faire un isolement de 14 jours, même si c’est fortement suggéré.
On s’attend à ce que certains propriétaires proviennent de zones chaudes, où la pandémie sévit plus sévèrement comme c’est le cas dans la grande région de Montréal.
Or, lorsque questionné au sujet d’un possiblement isolement obligatoire de 14 jours une fois que la région sera redevenue accessible, le ministère de la Sécurité publique fait plutôt appel au sens du devoir de chaque citoyen.
« On demande aux gens d’être prudents. Je fais un appel à tous. La levée graduelle du confinement ne veut pas dire relâchement », indique Louise Quintin, relationniste à la Direction des communications au ministère de la Sécurité publique.
« Si vous devez vous rendre à votre chalet, allez à l’épicerie avant (de partir de la région initiale). N’invitez personne, sauf votre famille qui réside dans votre demeure. Une fois au chalet ne vous déplacez pas sauf en cas de dernier recours. On veut éviter que des gens contaminent les régions », ajoute-t-elle.
On leur demande d’éviter les commerces. Toutefois, ils ont le droit d’aller faire du plein air ou prendre des marches, par exemple, en respectant les consignes édictées par la santé publique.
« La réouverture de la région permet aux citoyens de circuler plus librement sur le territoire. Cette mesure s’applique aussi à ceux qui ont des résidences secondaires pour qu’ils puissent y accéder de façon progressive. Malgré tout, je réitère l’importance de respecter la règle des deux mètres qui demeure toujours en vigueur et qui nous permet collectivement de circonscrire la propagation. On doit agir avec prudence », rappelle la députée de Côte-du-Sud et ministre responsable de la région du Bas-Saint-Laurent Marie-Eve Proulx.
Kamouraska
Le maire de Kamouraska, un endroit reconnu pour compter plusieurs résidences d’été secondaires, ne s’inquiète pas du fait que l’isolement ne soit pas obligatoire. Il s’attend à ce que les gens respectent la recommandation.
« Je m’attends à ce qu’il y ait un respect. Les gens se connaissent tous, si un sort et fait des rassemblements, il va se le faire dire », dit Gilles A. Michaud.
Rivière-Ouelle aussi compte plusieurs résidences secondaires. Comme son homologue, le maire Louis-George Simard fait confiance aux propriétaires. Selon lui, plusieurs sont déjà arrivés aussi, avant le confinement de la région le 28 mars.
« Les propriétaires sont très respectueux. Je pense que les gens qui vont venir vont être aussi très respectueux. Autrement, ils vont se faire pointer du doigt et on ne veut pas ça. Je ne pense pas que ça va arriver », a dit Louis-George Simard.
Jean Dallaire à Saint-Denis-De La Bouteillerie s’attend aussi à un certain civisme. « Je n’ai pas l’intention qu’on commence à jouer à la police. Si toutefois on se rendait compte qu’il y a des gens qui ne respectent pas ou font par exprès pour déroger aux consignes, à ce moment-là, on verra. Pour l’instant, je fais confiance à ces gens-là », a dit le maire.
Rappelons que jusqu’au 18 mai, si une personne se présente aux contrôles policiers dans le Bas-Saint-Laurent et qu’elle n’a pas de raison essentielle de se déplacer, elle doit faire un isolement de 14 jours obligatoire. Si ce n’est pas respecté, la police peut sévir. La personne ne peut même pas aller marcher dans les rues ou aller à l’épicerie. Rappelons que les barrages policiers seront levés le 18 mai.