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Retarder la rentrée scolaire : Peu de latitude disponible dans le milieu scolaire

Les entreprises touristiques de Kamouraska-L’Islet aimeraient bien que la rentrée scolaire au secondaire et au collégial soit reportée après la fête du Travail afin de leur permettre de conserver leur main-d’œuvre étudiante à l’emploi plus longtemps. Toutefois, le milieu scolaire régional disposerait de peu de latitude à l’intérieur de leur calendrier pour réaliser pareille demande.

Au niveau collégial, qualifié par certains employeurs de plus « problématique », la conseillère en communication du Cégep de La Pocatière, Annie Mercier, rappelle qu’il y a plusieurs critères à respecter dans la confection du calendrier scolaire. D’une part, il y a les obligations dites légales, comme celle de tenir des sessions d’enseignement de 82 jours.

Les autres choix, eux, sont d’ordre institutionnel, indique-t-elle. À ce chapitre, Annie Mercier cite le maintien d’une semaine de relance, le maintien d’activités d’infos scolaires, maintien d’une semaine d’examens regroupés pour favoriser la réussite des étudiants. « En plus, comme nous avons des étudiants qui proviennent à 60 % de l’extérieur de la région, on tente d’éviter de tenir des examens après le 22 décembre, même si ce n’est pas toujours possible », écrit-elle. « Nous sommes attentifs aux besoins des employeurs et nous tentons de débuter le plus tard possible, mais dans le respect des éléments mentionnés précédemment », ajoute-t-elle.

À l’ITA, la conseillère en communication institutionnelle, Annie Marcotte, ne fait même pas mention de « choix institutionnels. » En fait, elle s’en remet entièrement au Règlement sur le régime des études collégiales qui stipule les 82 jours consacrés aux cours et à l’évaluation et l’obligation d’avoir 15 semaines d’enseignement, excluant les jours fériés, en plus d’une période minimale de cinq jours d’évaluations. « En nous assurant de la conformité avec ces règles ministérielles et pour terminer la session d’automne avant les congés fériés obligatoires des Fêtes, il est impossible de retarder la date de la rentrée scolaire d’automne. »

Secondaire

Pour les élèves du secondaire, contrairement à la Commission scolaire de Charlevoix qui a choisi de repousser la rentrée de quelques jours afin d’accommoder l’industrie touristique, aucune initiative du genre ne semble prévue à court ou moyen terme dans Kamouraska-L’Islet.

À la Commission scolaire de la Côte-du-Sud, la conseillère en communication, Audrey Bilodeau, mentionne que cette situation n’a jamais été analysée et qu’il est peu probable que le débat se tienne à moyen terme.

Du côté de la Commission scolaire de Kamouraska-Rivière-du-Loup, le secrétaire général et directeur des communications, Éric Choinière, précise qu’aucune demande du milieu touristique n’a été faite directement à leur organisation.

De plus, l’amplitude du calendrier scolaire, encadré par la convention collective des enseignants et par le Régime pédagogique, offrirait peu de latitude pour retarder la rentrée. « Nous devons composer avec un calendrier de 200 jours, distribués entre le 24 août et le 30 juin suivant, incluant deux semaines de congé à la période des Fêtes et une semaine de relâche scolaire en mars, en plus des jours fériés. Au final, ça ne nous laisse pas une très grande marge de manœuvre pour insérer des congés supplémentaires », conclut-il.