Revue de l’année 2018 : Juillet, août et septembre

Perte d’un bébé lors d’un accouchement : médecin poursuivie

Suite au décès de leur petite fille durant un accouchement à l’hôpital de La Pocatière il y a un an, un couple de Saint-Pascal a déposé une demande introductive d’instance à la cour contre la médecin qui a procédé à l’accouchement et contre l’hôpital, responsable des infirmières et préposés. Catherine Albert et Philippe Lavoie de Saint-Pascal s’apprêtaient à accueillir leur petite Mahée lorsque l’accouchement s’est déclenché la nuit du 10 octobre 2017. Le travail s’est étiré. En fin de journée, une péridurale a été administrée, ainsi que du Syntocinon, qui aide au travail.  Dans le document, on rapporte une douzaine de moments où l’on note une décélération du cœur, surtout pendant les poussées, qui ont commencé à 22 h 45 jusqu’à l’accouchement… à 3 h 14. L’augmentation de la perfusion de Syntocinon est aussi augmentée tout au long de l’accouchement, note-t-on. À la naissance, la petite Mahée est flasque, a une coloration bleutée et ne présente aucun effort respiratoire. Les manœuvres de réanimation sont débutées, sans succès. L’autopsie de la petite a révélé qu’elle était décédée d’une mort périnatale de type asphyxique d’étiologie (cause) indéterminée, dit-on dans la poursuite. Pendant l’accouchement, rien ne leur laissait croire que l’accouchement ne se passait pas normalement, ont-ils précisé. Un an plus tard, le couple est toujours en colère et ne comprend pas les circonstances entourant la naissance et le décès de leur fille. L’événement a éclaboussé l’ensemble des deux familles, qui ressentent encore beaucoup de tristesse aujourd’hui. La médecin s’est engagée le 1er décembre dernier à ne plus pratiquer d’accouchements.


Saint-André-de-Kamouraska : la récolte de moustiques a été bonne

Depuis que le village de Saint-André-de-Kamouraska a mis en place ses mesures écologiques pour diminuer le nombre de maringouins sur son territoire en mai dernier, plus d’un million de moustiques ont été capturés. 28 pièges ont été installés dans le village au début de la saison. Chaque semaine, des bénévoles et un employé municipal ramassaient les cadavres de moustiques et estimaient leurs nombres. Sur le principe que 1 ml de moustiques correspond à 38 moustiques, il a été déterminé qu’au début septembre, on avait réussi à éliminer un million de moustiques au sein du village. Le décompte permet aussi de connaître les meilleurs endroits pour positionner les pièges. Pour le moment, difficile de conclure si cela a eu un impact sur la qualité de vie, car il y a eu plusieurs vagues de présences de moustiques dans la région en raison de l’été chaud. Les cadavres de moustiques ont été mis au congélateur et ils seront donnés à une entreprise en aquaculture pour nourrir des truites.


Le maire de Saint-Philippe-de-Néri blanchi

La Commission municipale du Québec a blanchi le maire de Saint-Philippe-de-Néri Frédéric Lizotte, qui avait été visée par une plainte pour manquement à l’éthique. On reprochait au maire qu’au moment où il était conseiller municipal en 2016, il avait proposé au comité de loisirs qui gère la patinoire de la déneiger pour 11,25 $ de l’heure, pour un total de 1417 $ pour l’exécution du contrat. Le juge de la commission devait donc déterminer si le comité Thiboutot (le comité de loisirs) est un organisme municipal et si Lizotte s’était placé en apparence de conflit d’intérêts en obtenant ce contrat. La preuve a d’abord démontré que le comité en question n’est pas un organisme mandaté par la municipalité. Aucun élu n’y siège. Pour l’année 2015-2016, les revenus de source municipale représentaient 48,1 % du total des revenus du Comité Thiboutot, tandis que pour l’année 2016-2017, cette proportion est moindre, soit 38,6 %. Il conclut que le comité n’est pas un organisme municipal au sens du Code d’éthique et que pour cette raison, il n’a pas à se pencher sur la question à savoir si l’élu s’était placé dans une situation où il était susceptible de devoir faire un choix entre son intérêt personnel ou celui de la municipalité ou d’un organisme municipal. Il n’a donc pas commis de manquement à l’article 4 du Code d’éthique et de déontologie des élus municipaux.


Une dame hospitalisée embauche une ressource pour l’aider à marcher

Françoise Paquet, 80 ans, a décidé de payer son homme à tout faire 15 $ l’heure pour l’aider à marcher dans les corridors de l’hôpital de La Pocatière. Selon elle, le personnel hospitalier ne semblait pas avoir le temps de le faire. La dame a subi un ACV le mercredi 8 août, jour de ses 80 ans. Elle a été hospitalisée à La Pocatière. Le vendredi, elle affirme avoir demandé de l’aide au personnel pour marcher. Pendant deux jours, elle n’aurait pas eu l’aide escompté. Le premier, elle l’a demandé, mais ça n’a pas été fait. Le lendemain, on lui aurait dit « cinq minutes » alors que c’est le temps que ça lui prenait juste pour sortir de son lit, soutient-elle. Le dimanche, elle a demandé à son homme à tout faire qui s’occupe de sa cour et de son grand ménage de venir l’aider à marcher dans l’hôpital.


Quand l’aqueduc se fait attendre…

Pendant que le ministère de l’Environnement tarde à émettre le certificat d’autorisation qui doit permettre à la Municipalité de Kamouraska de brancher une quinzaine de résidences supplémentaires à son réseau d’aqueduc qui doit être prolongé, Denise Bérubé et Bertrand Drapeau doivent faire preuve d’imagination pour continuer à s’approvisionner en eau potable. Depuis plus de 10 ans, comme plusieurs de leurs voisins, leur puits artésien leur procure une eau impropre à la consommation. Écœurée, frustrée, désespérée. Ferreuse et trop salée, elle est également contaminée au manganèse. Que ce soit pour se laver, cuisiner, la boire, faire du ménage ou même du lavage, elle apporte son lot de maux de têtes. Apparence jaunâtre quand elle demeure immobile trop longtemps ou lorsqu’elle est en contact avec certains produits ménagers comme l’eau de javel, résidus blanchâtres quand elle sèche, elle est carrément inutilisable. Étant donné les délais particulièrement longs dans l’émission des certificats d’autorisation au ministère de l’Environnement, Denise Bérubé et Bernard Drapeau doivent donc faire preuve d’imagination pour s’approvisionner en eau potable, en attendant le prolongement du réseau d’aqueduc dans leur secteur.


Deux ans de prison pour l’exhibitionniste

Michaël Ouellet, cet homme arrêté pour des introductions par effraction et des actions indécentes au Kamouraska, passera deux ans derrière les barreaux. Il a reçu sa peine vendredi dernier au Palais de justice de Rivière-du-Loup. Il sera soumis à une probation de trois ans et sera inscrit au registre des délinquants sexuels. Il s’était entre autres introduit chez une dame de La Pocatière et avait exhibé ses parties génitales.


Claudie Gagné : 20 ans à courir les grèves

Elle court les grèves du Kamouraska depuis 20 ans, à la recherche de plantes salines qu’elle a contribué à faire découvrir aux gens et dont les plus grands chefs du Québec ne peuvent plus se passer aujourd’hui dans leur cuisine. Claudie Gagné est un spécimen rare et vient de publier un livre : Les Jardins de la Mer, recettes et propos salés.