Revue de l’année 2022 – partie 1

Les municipalités du Kamouraska divisées au sujet des déchets

L’augmentation des tarifs au site d’enfouissement technique de la Ville de Rivière-du-Loup a fait l’objet d’un vote qui divise visiblement les municipalités du Kamouraska. Les 17 municipalités font affaire avec le site de Rivière-du-Loup pour envoyer leurs déchets. En septembre 2021, elles ont appris qu’il y avait une hausse des tarifs pour 2022. Comme c’est l’habitude, les municipalités doivent accepter les tarifs par voie de résolution. Lorsque ce point a été abordé au conseil de la MRC de Kamouraska à l’automne 2021, un vote a été demandé qui a résulté par 12 voix pour et 11 voix contre, un résultat extrêmement serré. Notons que l’on compte 23 voix, même s’il y a 17 municipalités, car La Pocatière a quatre voix, Saint-Pascal trois voix et Saint-Alexandre deux voix. Toutes les autres ont une voix.


Démission en bloc du conseil d’administration du club de baseball

Les cinq membres du conseil d’administration du club de baseball sénior de La Pocatière, qui s’aligne au sein de la ligue Puribec, ont démissionné en bloc en janvier dernier. Ils disaient ne pas se retrouver au sein de la direction que prend la ligue. Le Club a pris une pause lors de la saison 2022. Selon le président démissionnaire Éric Miville, tous les membres du CA préféreraient œuvrer au sein d’une ligue plus « locale » avec des joueurs de la place et dans des moyens financiers accessibles.


La Pocatière passe sous la barre des 4000 habitants

Après avoir perdu 16 résidents dans le décret de population de 2020 à 2021, La Pocatière en a perdu 109 de plus, voyant sa population fixée à 3915 personnes, une image qui frappe sous la barre des 4000 habitants. Cette statistique a été rendue disponible en janvier 2022. Ce triste constat n’a malheureusement pas surpris le nouveau maire de La Pocatière Vincent Bérubé. Il cible comme solutions le travail amorcé pour qu’il y ait plus de logements et de nouveaux quartiers résidentiels. « On est au courant qu’il y a des besoins à ce niveau. On travaille déjà là-dessus. Au début de mon mandat, j’ai rencontré les industries et on s’en est fait beaucoup parler », a-t-il commenté. Des rencontres ont lieu présentement avec des promoteurs pour l’établissement de nouveaux immeubles à logements. Des projets sont d’ailleurs en cours cet autonome. L’objectif du maire est de ramener La Pocatière à plus de 4000 habitants et au-delà.


Photo : Stéphane Lapointe

Résidences Labrie : Incendie évité grâce aux gicleurs automatiques

Les résidents des Résidences Labrie de Saint-Pascal ont eu chaud le 3 janvier 2022. Un peu avant minuit, un incendie qui s’est déclaré dans la cuisine aurait pu dégénérer rapidement si la présence de gicleurs automatiques n’avait pas permis de circonscrire le feu presque instantanément. Il était 23 h 30 et le mercure indiquait -15 °C lorsque les pompiers du Service intermunicipal de sécurité incendie de Saint-Pascal ont reçu l’appel pour un feu ayant éclaté dans la cuisine des Résidences Labrie. Autant le directeur Éric Lévesque, ses hommes — environ 25 pompiers —, et les policiers de la Sûreté du Québec ont craint une répétition du drame de L’Isle-Verte ce soir-là. Dès qu’ils ont foulé les lieux, la rapidité des préposés avait déjà permis d’évacuer les 35 résidents à proximité de la cuisine. Les gicleurs automatiques situés au-dessus de la cuisinière, et le mur pare-feu en céramique juste derrière ont finalement fait leur travail. De l’eau et de la suie sur les murs sont les seuls stigmates qui pouvaient encore témoigner qu’un feu avait bel et bien eu lieu lorsque les pompiers ont investi la cuisine. Selon le directeur des Résidences Labrie Stéphane Lapointe, un tuyau de propane défectueux combiné aux pilotes de la cuisinière au gaz serait à l’origine du brasier. Le 4 janvier au matin, tout était déjà nettoyé et fonctionnel pour le cuisinier qui a pu servir le déjeuner comme à l’habitude aux résidents. Les dernières réparations ont été finalisées le 5 janvier.


Photo : MRC de L’Islet

Vers le démantèlement d’un barrage sur la rivière Trois-Saumons

Un processus a été entamé afin de procéder au démantèlement du dernier barrage, aussi appelé écluse, en aval de la rivière Trois-Saumons à Saint-Jean-Port-Joli. Abîmé lors de la dernière crue, cet ouvrage menace aujourd’hui les infrastructures et l’écosystème à l’embouchure de la rivière. Traversant de part et d’autre la rivière Trois-Saumons, en amont de l’ancien moulin situé côté ouest et de l’ancienne tannerie côté est, ce barrage a en partie cédé lors de la débâcle printanière de 2021. Pour Gaétan Nadeau, voisin de l’ouvrage, la brèche ainsi créée a été l’occasion de réunir différents acteurs publics comme les municipalités de Saint-Jean-Port-Joli et de Saint-Aubert, la MRC de L’Islet, et l’OBV de la Côte-du-Sud, afin d’évaluer le démantèlement de l’infrastructure et redonner ses droits à la nature. Différentes études sont à prévoir. Parmi elles : la caractérisation des milieux naturels et des habitats fauniques ; l’inventaire des espèces de poissons et des espèces sensibles présentes en amont et en aval du barrage ; le suivi de la qualité de l’eau ; une étude hydraulique et sédimentaire ; l’évaluation des impacts des travaux sur les milieux naturels et l’élaboration de mesures visant à diminuer ces impacts. Une fois les résultats obtenus, des plans et devis seront préparés et une demande d’autorisation ministérielle sera déposée en vue des travaux. Ainsi, quelques années pourraient s’écouler avant que ne soit complétée la démolition.


Décès d’un bâtisseur, le fondateur du Camp musical St-Alexandre

Le fondateur du Camp musical St-Alexandre, Raynald Dumont, est décédé le 4 février dernier à l’âge de 82 ans. Le Camp célébrait justement ses 50 ans cette année. « Il a toujours été impliqué, toujours été proche. C’est un bâtisseur, il a changé l’histoire de bien des gens », indiquait Mathieu Rivest, alors directeur du camp. Il a raconté qu’il y a plus de 50 ans, Raynald Dumont a commencé à tenir quelques activités de loisirs sur le terrain de son chalet. Les activités ont pris de l’ampleur et il a déménagé le tout sur la Réserve de Parke. En 1972, le camp devenait officiellement musical. C’est en 1978 qu’il est déménagé là où il se trouve aujourd’hui.


Un autre profit impressionnant pour l’hebdomadaire Le Placoteux

Le Placoteux a terminé son année financière 2020-2021 avec un excédent d’exercice de plus de 200 000 $. L’exploit n’a pas manqué d’être applaudi par les membres de la coopérative réunis en assemblée générale annuelle virtuelle le 2 février dernier. L’excédent financier était 206 814 $ au 30 juin 2021. Un an auparavant, celui-ci s’élevait à 148 676 $. Malgré la pandémie, l’hebdomadaire Le Placoteux se tire très bien d’affaire, a souligné le directeur général Louis Turbide, qui célébrait par le fait même sa cinquième année à la barre de la Coopérative. Ces bénéfices enregistrés au cours des deux dernières années ont permis de gonfler l’actif net de l’entreprise qui a pratiquement doublé en cinq ans.


Une simulation d’accouchement qui fait des petits

Déjà à la fine pointe de la technologie au sein de son département de Soins infirmiers, le Cégep de La Pocatière a poussé le réalisme encore plus loin par la tenue d’une simulation d’accouchement en compagnie de véritables infirmières en obstétriques de l’hôpital de Notre-Dame-de-Fatima. L’intérêt ainsi suscité pour cette spécialité chez les étudiantes semble même déjà faire des petits. La simulation s’est déroulée en présence d’une douzaine d’étudiantes et d’un étudiant de deuxième année en soins infirmiers. Ceci a permis de démontrer aux étudiantes et à l’étudiant le rôle pivot des infirmières dans une salle d’accouchement, rôle souvent sous-estimé.


Photo : Facebook Voisins Rseq.

Les Voisins organisent leur première Classique hivernale

Du hockey comme dans le bon vieux temps sur une patinoire extérieure… ou presque. Les Voisins du Kamouraska ont tenu l’hiver dernier leur première Classique hivernale à la patinoire couverte de Saint-Alexandre-de-Kamouraska, une occasion pour les jeunes hockeyeurs de la région de s’élancer sur la glace après pratiquement deux mois sans hockey, en raison de la pandémie. La collaboration des Loisirs de Saint-Alexandre-de-Kamouraska, de la Ville de Saint-Pascal et de l’entreprise Clôtures André Harton a permis la tenue de cet événement sur deux jours où toutes les catégories des Voisins — M11, M13, M15, M18 — étaient représentées. Elles ont respectivement affronté chacune une équipe bas-laurentienne provenant de Rivière-du-Loup ou de Matane.


Un nouveau magazine pour les chasseurs et pêcheurs prend racine à Saint-Pascal

100 % CHASSE PÊCHE, un nouveau magazine gratuit et web, a vu le jour à l’hiver 2022 au Québec, et ses racines sont à Saint-Pascal. En effet, l’hebdomadaire Le Placoteux a diversifié ses revenus en devenant propriétaire du site d’information, avec un partenaire majeur, la Fédération québécoise des chasseurs et pêcheurs. La mission de 100 % CHASSE PÊCHE est principalement éducative, en plus de faire découvrir de nouveaux produits, renseigner, faire rêver et défendre les intérêts des amateurs de chasse et de pêche par une ligne éditoriale.


Photo : Hydro-Québec

Hydro-Québec construit un poste de transformation à Saint-Pamphile

Hydro-Québec a construit un poste de transformation à 120 kV (kilovolt) dans le rang des Moreau à Saint-Pamphile. Cette nouvelle infrastructure s’inscrit dans un vaste plan de modernisation du réseau à 69 kV de Montmagny et dans lequel s’imbrique tout le territoire de la MRC de L’Islet. Ce nouveau poste est établi sur un terrain appartenant à Hydro-Québec depuis plusieurs années.   « Il y a déjà une présence importante d’entreprises du domaine forestier à Saint-Pamphile qui sont de grandes consommatrices en énergie. Avec ce nouveau poste, on va assurer une plus grande stabilité à notre réseau électrique et plus de puissance dans ce secteur. Plus les consommateurs énergivores sont proches d’un poste, plus il est facile de les alimenter de façon efficace », avait indiqué Marc-Antoine Ruest.


Des centaines de personnes appuient le « convoi de la liberté »

Des centaines de personnes s’étaient massées le 28 janvier sur deux viaducs de l’autoroute 20 à La Pocatière — sorties 439 et 444 —, pour appuyer le passage du « convoi de la liberté » en route pour Ottawa. Ce mouvement lancé par l’Albertain Patrick King se voulait une opposition à la politique obligeant les camionneurs long-courriers canadiens non vaccinés de devoir s’isoler en quarantaine pour 14 jours à leur retour des États-Unis.


Le Domaine de Gaspé à l’aube d’une renaissance

Saint-Jean-Port-Joli est prête à mettre le paquet pour le Domaine de Gaspé. Pratiquement laissé à lui-même depuis une vingtaine d’années, le site a fait l’objet ces dernières années d’un travail concerté entre la Municipalité et des citoyens, avec certains résultats observables dans les différents sentiers du Domaine. La mise en œuvre d’un plan directeur doit orienter les améliorations et le développement futur de l’endroit. Depuis deux ans, les choses ont toutefois changé, en témoignent les investissements de plus 20 000 $ par an effectués afin de maintenir les infrastructures en état, ce qui tranche avec les 8000 $ en moyenne investis annuellement dans les années précédentes. Avec cette idée en tête, un comité a été formé, composé d’élus, d’employés municipaux et de citoyens.


Le dossier patient électronique du Kamouraska sera étendu à l’ensemble du Bas-Saint-Laurent

En attente du grand chantier du dossier numérique québécois, le CISSS du Bas-Saint-Laurent va de l’avant avec un système de dossier patient électronique issu de ce qui se faisait déjà au Kamouraska. « Après plusieurs années, on ne peut plus attendre, il y a vraiment une urgence d’avoir une information centralisée “CISSS Bas-Saint-Laurent” », résumait Cathy Gauthier, directrice des ressources informationnelles au CISSS. L’organisation utilise déjà le dossier patient électronique de l’entreprise Purkinje depuis plusieurs années, mais pour la MRC de Kamouraska seulement. Dans les autres MRC, on pratique un mode hybride alliant informatique et paperasse. On souhaite donc le mettre à jour et centraliser l’ensemble des données électroniques des dossiers des usagers dans un dossier unique pour toute la région. Un contrat de 4,3 M$, qui grimpe à 7,6 M$ avec les options, a été octroyé en début d’année à Purkinje pour ce grand chantier.


Pierre Bourgault remporte un prix du Gouverneur général en arts visuels au Canada

L’artiste sculpteur de Saint-Jean-Port-Joli Pierre Bourgault a remporté un honneur majeur, assorti d’une bourse de 25 000 $, dans la catégorie Prix de Réalisation artistique-Arts visuels des Prix du Gouverneur général. « Cette année, j’ai eu le prix Borduas et j’ai vendu une œuvre très importante au Musée d’art contemporain à Montréal. Tous les artistes rêvent d’avoir une œuvre dans les musées, j’ai 79 ans, j’ai toujours voulu avoir une œuvre dans un musée en art contemporain. Ça m’est arrivé, c’est un moment très important », avait-il déclaré.


Décès du petit Abel Pelletier-Tremblay

Le petit Abel Tremblay-Pelletier, fils de Karie-Lyn Pelletier et Pierre-Luc Tremblay, est décédé le 5 mars. Né à l’été 2017, le jeune garçon atteint du MEDNIK de Kamouraska aurait eu cinq ans le 15 août. L’histoire d’Abel Tremblay-Pelletier avait été dévoilée par Le Placoteux en février 2018 alors qu’il n’avait que quelques mois. À l’époque, sa maman Karie-Lyn, qui résidait à Saint-François-de-la-Rivière-du-Sud et depuis dans L’Islet, avait contacté votre hebdomadaire afin de communiquer l’information sur ce syndrome rare appelé MEDNIK de Kamouraska et dont son fils était à ce moment le neuvième cas diagnostiqué au Canada. Unique au monde et d’origine génétique, le MEDNIK de Kamouraska, comme son nom l’indique, tirerait ses origines auprès de cinq familles du Kamouraska partageant des ancêtres communs arrivés de France entre 1608 et 1759. En août 2021, Karie-Lyn Pelletier avait reçu chez elle le député conservateur Bernard Généreux ainsi que le sénateur Pierre-Hugues Boisvenu pour faire connaître l’histoire de son fils et, par le fait même, expliquer pourquoi elle souhaitait que l’aide médicale à mourir (AMM) soit possible chez un enfant malade comme son garçon. Elle réclamait à l’époque la mise en place d’un comité éthique impliquant des professionnels qui confirmeraient la possibilité d’administrer l’AMM à un enfant dans un cas comme Abel, la loi autorisant seulement l’aide médicale à mourir aux plus de 18 ans selon certaines conditions.