Rivière-Ouelle mettra en valeur d’anciennes découvertes archéologiques

Vestiges retrouvés à Rivière-Ouelle par Patrimoine Experts en 2007. Photo : Courtoisie Dominique Lalande.

À l’approche des fêtes du 350e anniversaire de la municipalité, Rivière-Ouelle en profitera pour mettre en valeur son passé. Des découvertes archéologiques faites il y plus de 15 ans dans le pourtour du cimetière seront diffusées dans le cadre d’un projet porté par Dominique Lalande, consultante en archéologie et patrimoine.

Ces découvertes archéologiques remontent à 2006-2007, à l’époque où la Municipalité de Rivière-Ouelle en était à réaliser des travaux majeurs d’aqueduc et d’égout au cœur du village. Dominique Lalande était à ce moment chargée de projet pour Patrimoine Experts qui avait procédé aux fouilles.

Les fondations de la première église datant de la fin du 17e siècle avaient été retrouvées, en plus des vestiges du deuxième et du troisième presbytère et d’une trentaine de sépultures. En ce qui concerne l’église, une partie des fondations se trouvaient sous le chemin du Haut-de-la-Rivière et l’autre se poursuit toujours sous l’actuel cimetière de la paroisse.

« L’église était plus proche de la rivière qu’aujourd’hui, car le chemin du Haut-de-la-Rivière n’existait pas, il n’y avait qu’un sentier qui bordait les rives. Ça explique aussi pourquoi il y avait des sépultures en dehors du périmètre du cimetière », raconte l’archéologue.

Outre la couverture médiatique de l’époque, très peu de détails ou de traces de ces découvertes archéologiques pourtant majeures pour l’histoire de la région ne subsistent encore aujourd’hui. Le souhait de Rivière-Ouelle est d’en partager le fruit, alors que la municipalité s’apprête à célébrer son 350e anniversaire en 2022.

Mandat

Le mandat octroyé à Dominique Lalande consiste à réaliser d’une part des panneaux d’interprétation sur l’histoire liée à ces découvertes archéologiques. D’autre part, elle doit travailler à relocaliser les vestiges des fondations de la première église dans le cimetière, à partir des données récoltées en 2007. En collaboration avec la Fabrique, une réflexion sera ensuite entamée afin de créer un marquage au sol qui pourrait prendre l’allure d’un muret ou d’une haie d’arbustes, par exemple.

« Dominique a aussi pour mandat de sélectionner des artéfacts issus des fouilles de 2007 qui pourraient être présentés dans le cadre d’une exposition. Si on était en mesure de pouvoir compléter cette exposition à temps pour le 350e, ça serait vraiment la cerise sur le sundae », indique Nancy Fortin, agente de développement à la Municipalité de Rivière-Ouelle.

Dominique Lalande a contribué à quelques découvertes archéologiques importantes dans la région ces dernières années, souvent avant que d’imposants travaux d’infrastructures ne soient réalisés. Les informations découvertes lors de ces fouilles ne sont pas toujours communiquées, ce qu’elle déplore. En ce sens, elle avoue être très emballée par le projet de Rivière-Ouelle, qui est en soi la continuité d’un travail qu’elle a amorcé il y a 15 ans.

« L’archéologie, ça permet d’apporter un autre regard sur l’histoire, la redécouvrir, l’interpréter. Malheureusement, on voit souvent les archéologues comme des “arrêteurs de chantiers”. Si on prenait la peine de valoriser plus souvent le fruit des découvertes, à communiquer l’information d’une façon permanente, je crois que ça aiderait à changer cette perception chez les gens », conclut-elle.