À Saint-Malo, beau port de mer

Salut les Lecteurs de la Côte du Sud! Vous ne le saviez peut-être pas, mais je suis présentement en tournée de promotion de mes romans en Bretagne et en Normandie. Et puisque j’ai la chance de vous parler de tout ça dans Le Placoteux, il faut que je vous raconte mon passage à Saint-Malo.

Nicolas Paquin

Ouais, Saint-Malo. La ville d’où est parti Jacques Cartier, en 1534, pour découvrir le Québec, puis ramener le chef amérindien Donnacona en France. En fait, il avait besoin d’un chef pour son restaurant, le Jacques-Cartier, sur la rue Jacques Cartier, à Saint-Malo… Bien non. C’est une blague. Il n’y a pas de cuisine amérindienne au resto Jacques-Cartier…

Plus sérieusement, j’ai présenté mes romans devant la belle salle de la Maison du Québec à Saint-Malo. C’était des histoires en lien avec ma trilogie sur la Seconde Guerre mondiale. Des histoires de Québécois partis en Europe pour faire la guerre, et qui ont vécu des aventures qui dépassent la fiction. Le saviez-vous? Les Français sont fascinés par ces soldats de chez-nous qui ont donné leur vie pour leur libération.

Un Pocatois à Saint-Malo

Parlant de Québécois en France, il faut que je vous dise: il y a 50% de l’équipe de stagiaires de la Maison du Québec qui vient de La Pocatière. Je sais, ils ne sont que deux… Tel des ambassadeurs, ils font connaître le Québec aux touristes. C’est presque unique, comme concept. Et un de ces stagiaires, eh bien c’est Mathieu Lévesque-Dupéré, étudiant à la maîtrise en histoire. Il accueille les visiteurs et organise les spectacles et animations, comme celle que j’ai présentée. Et parce que le monde est petit, ses parents en étaient à leur dernier jour de voyage. Imaginez la délégation du Kamouraska que nous étions ce jour-là!

Mathieu m’a confié avoir eu un coup de cœur pour la cuisine des Malouins. Comme on ne peut pas virer à Saint-Malo tous les jours pour s’acheter une brioche, je vous donne un truc: passez à Saint-Roch-des-Aulnaies. Charles, le boulanger artisan qui tient la boulangerie de la Seigneurie, est originaire de Saint-Malo. En mettant un peu de pression sur lui, peut-être qu’il pourrait nous faire des galettes bretonnes… Je dis ça comme ça…

Un peu d’architecture

Avant que je ne l’oublie, il faut que je vous raconte. En 1944, la ville fortifiée de Saint-Malo a été détruite à 80% par les bombardements qui devaient chasser les Allemands. Quatre-vingt pour cent! C’est énorme! Imaginez le bazar: tout est ravagé et il faut recommencer à faire vivre une ville qui a des centaines d’années d’histoire. Au Québec, plusieurs disent: Ça coûterait moins cher tout détruire et rebâtir à neuf. C’est bizarre, parce que justement, quand la ville de Saint-Malo a été détruite, les Malouins ont fait le choix de rebâtir… à l’ancienne. Et aujourd’hui, on se promène dans cette cité portuaire avec l’impression de replonger à l’époque des armateurs et des corsaires. La semaine prochaine, je suis à Coutances. Tiens? J’ai déjà hâte de vous parler de jumelage…