De nouveaux sentiers pédestres verront bientôt le jour à Saint-Marcel dans une des forêts les mieux préservées de la rive-sud du Saint-Laurent. Le projet qui se veut à la fois touristique, récréatif et éducatif ne manque qu’une autorisation ministérielle pour qu’il puisse enfin se concrétiser.
Il y a déjà un moment qu’on jongle avec une façon de mettre en valeur la forêt ancienne du Ruisseau-Hamon à Saint-Marcel. À l’époque, où le CLD de L’Islet existait toujours, un projet préliminaire avait été présenté par l’Association forestière des deux rives en novembre 2013. Le dossier a été repris depuis par la MRC de L’Islet suite à l’abolition du CLD.
Considérée en partie écosystème forestier exceptionnel (EFE) depuis 2002, la forêt ancienne du Ruisseau-Hamon consiste en une cédrière vieille de 300 ans. Située en terre publique, elle demeure à ce jour intouchée par la main de l’homme, en plus de n’avoir jamais été victime de feux de forêt ou d’épidémies.
Le projet actuellement envisagé par la Municipalité et la MRC vise à aménager deux stationnements et trois sentiers pédestres dotés de panneaux d’interprétation, d’une longueur totale de 2,72 km. Ceux-ci permettront d’en savoir davantage sur la faune et la flore exceptionnelles de la forêt, mais également sur le régime forestier, ancien et actuel, qui a toujours été au cœur de l’économie de la plupart des municipalités de L’Islet-Sud.
« Nous avons pratiquement toutes les autorisations nécessaires pour procéder à la réalisation du projet. Il ne manque que celle du ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles », indique Geneviève Paré, directrice du Service de l’aménagement du territoire à la MRC de L’Islet.
Selon elle, cette autorisation est nécessaire parce que la partie de la forêt considérée écosystème forestier exceptionnel par le Ministère ne devrait normalement pas accueillir d’aménagements afin de préserver son environnement, à moins que ceux-ci aient un objectif éducatif, ce qui est le cas dans le projet actuel.
Mentionnons qu’une autre partie de cette forêt se situe également en terres agricoles. Une demande permettant d’utiliser ces terres à des fins autres que l’agriculture a été faite par la Municipalité de Saint-Marcel à la CPTAQ. Cette dernière a convenu, dans une décision rendue le 18 décembre dernier, que la Municipalité pouvait aller de l’avant, considérant la nature du projet qui consiste en des sentiers pédestres et des panneaux d’interprétation.
Réalisation
Évalué à un peu plus de 65 000 $, ce projet bénéficie, entre autres, d’une aide financière de 35 000 $ du Fonds de développement des territoires de la MRC de L’Islet et de 9800 $ de la Caisse Desjardins du Sud de L’Islet et des Hautes-Terres. La Municipalité de Saint-Marcel investit quant à elle un peu plus de 11 000 $. Divers partenaires viennent compléter le montage financier.
Si toutes les autorisations nécessaires à la réalisation du projet sont obtenues prochainement, la MRC de L’Islet croit qu’il serait possible d’effectuer les travaux au printemps. L’inauguration, quant à elle, se ferait en même temps que le Festival du Bûcheux à Saint-Pamphile, à la toute fin de l’été.
Geneviève Paré ajoutait que des retombées touristiques sont aussi espérées avec ce projet que la Municipalité de Saint-Marcel projetterait publiciser conjointement avec les autres sentiers pédestres de son territoire aux lacs d’Apic et Fontaine Claire.