Saint-Pacôme n’a pas l’intention de se départir de ses bâtiments

Bibliothèque municipale de Saint-Pacôme. Photo : Maxime Paradis

Les Jardins du clocher (JDC) devront trouver une autre avenue pour assurer leur pérennité. La Municipalité de Saint-Pacôme vient de tourner le dos à la proposition de l’organisme qui souhaitait rapatrier dans l’église différents services communautaires en échange d’un loyer, ce qui lui aurait permis de mettre en vente au moins deux de ses bâtiments municipaux.

La Municipalité de Saint-Pacôme s’était engagée à évaluer la proposition des JDC à la suite d’une rencontre entre le conseil municipal, l’organisme, et l’autre locataire, INNO-3B. Il était important à ce moment pour la mairesse Louise Chamberland d’avoir toutes les variables entre les mains avant de statuer sur une position.

Rappelons que les JDC proposaient à la Municipalité de mettre en vente deux bâtiments, la bibliothèque municipale et le centre municipal, où se trouvent actuellement une cuisine et une gym communautaire, rattachés au Club des 50+ et au Cercle de fermières. Les JDC s’engageaient à lever les aides financières gouvernementales nécessaires pour évaluer les économies d’argent que ferait la Municipalité comme locataire de la nef de l’église, si elle décidait d’y déménager la cuisine communautaire et la bibliothèque municipale. La gym communautaire aurait quant à lui été déménagé dans un autre bâtiment propriété de la Municipalité, soit l’ancien chalet de la Station plein air (Côte-des-Chats).

La suggestion des JDC, faite par le biais d’un article paru à la une du journal Le Placoteux du 17 janvier dernier, n’a pas manqué de faire réagir les citoyens de Saint-Pacôme. « Tout le monde est encore tout retourné de ça », a indiqué Louise Chamberland.

« Ce genre de décision ne se prend pas à la légère, sans consulter minimalement la population », a-t-elle ajouté.

Le conseil municipal n’a finalement pas tardé à rendre sa décision : la bibliothèque municipale, la cuisine et le gym communautaires demeureront à leurs emplacements actuels.

Dans le premier cas, Louise Chamberland rappelle que le bâtiment de la bibliothèque est payé, et que sa situation actuelle, près de l’école, est un atout. Dans les deux autres, la mairesse doute que ce soit la volonté des organismes de les déplacer, eux qui ont travaillé à la concrétisation de ces projets par le biais d’aides financières gouvernementales passées.

« Et le chalet de la Côte-des-Chats n’est pas apte à recevoir de nouvelles infrastructures sans une importante mise à niveau. »

Louise Chamberland se questionne également à savoir si les revenus de location de la bibliothèque allaient réellement suffire à assurer la pérennité des JDC. « Nous allons continuer de soutenir les JDC dans leurs projets, mais pas en nous engageant de manière financière de la sorte. La sauvegarde de l’église, au cœur de notre village, est importante pour nous, mais il faut garder en tête qu’on [la Municipalité] gère des fonds publics. La proposition des JDC était inattendue, et nécessitait une réponse trop rapidement. »

Douche froide

Pour le président des JDC, Robert Bérubé, la décision de la Municipalité est une véritable douche froide. Cette proposition, dans laquelle il plaçait beaucoup d’espoir, semblait être —avec la résolution de l’impasse concernant le bail de location liant l’OBNL à INNO-3B — la condition sine qua non assurant l’avenir des JDC.

« C’est un soutien qu’on aurait aimé avoir; la déception est peut-être plus là. Les revenus de location de la bibliothèque nous auraient assuré un revenu récurrent relativement facile pour l’avenir », a-t-il rappelé.

L’organisme doit maintenant se tourner vers d’autres solutions, possiblement la recherche d’autres locataires. Quant à celui de la sacristie, INNO-3B, Robert Bérubé n’a pas voulu commenter cette fois les négociations concernant le renouvellement du bail liant l’entreprise à son OBNL. Un communiqué de presse devrait suivre sous peu.