Fermé depuis le mois de mars en raison de la pandémie, le camp musical de Saint-Alexandre, comme plusieurs autres camps du Québec, craint de devoir fermer s’il ne reçoit pas d’aide financière du gouvernement, à l’image d’autres entreprises et organisations.
« C’est comme si on était les seuls qui sont en zone rouge depuis le 13 mars », lance, avec dépit, Mathieu Rivest, directeur du Camp musical de Saint-Alexandre.
L’organisme doit payer environ 300 000 $ de frais fixes, comme les assurances et l’entretien. Sans revenu depuis mars et sans revenu projeté pour les prochains mois, le camp ne tiendra pas longtemps.
« On parle de 6 à 12 mois, si on ne nous aide pas et si on ne peut pas tenir d’activités. Il y a urgence d’agir. Imaginez si une centaine de camps doivent fermer et disparaissent du paysage québécois », déplore M. Rivest.
Les camps de vacances certifiés demandent donc à la ministre Isabelle Charest d’ouvrir un fonds d’urgence pour les aider à payer 75 % de leurs frais fixes, comme le gouvernement l’a fait pour les bars, les restaurants et salles de spectacle, et ainsi, assurer une réouverture sécuritaire l’an prochain. Les camps cognent à la porte depuis plusieurs semaines et ont même déposé des plans de reprise.
« On parle d’une reprise, mais pas à pleine capacité. C’est sûr que dormir sur place, c’est difficile pour la distanciation. Mais pour une offre de jour, ç’a été fait cet été avec les camps de jour et ç’a bien fonctionné », d’ajouter Mathieu Rivest.
Le camp compte une trentaine de bâtiments et une longue histoire à succès. Sans aide et sans revenu des camps durant l’été, mais aussi des locations d’événements ou de groupes durant le reste de l’année, on craint de devoir fermer les projecteurs.
« Si nous ne recevons pas une aide substantielle du gouvernement, dans quelques mois, ce sera la fin. Les principaux perdants seront les enfants et les familles qui ne pourront plus avoir accès à ces sites solidement ancrés dans les communautés et offrant un accès inédit à la nature et au plein air », conclut Mathieu Rivest, directeur général du Camp musical Saint-Alexandre.