Alors qu’au CISSS de Laval on atteint un taux de succès de 70 % pour le lavage des mains de la part des préposées, infirmières, infirmières auxiliaires et médecins avant et après avoir vu un patient, dans le Bas-Saint-Laurent, la note est de 34 %.
« C’est un taux non acceptable », dit Danielle Savard, directrice adjointe des Soins infirmiers et responsable du programme de prévention et contrôle des infections au CISSS du Bas-Saint-Laurent.
Depuis 2017, les centres doivent se conformer et observer si tous ceux qui doivent traiter ou rencontrer des patients se lavent bien les mains du début à la fin. Des conseillères en prévention des infections ont été mandatées pour observer, pendant des périodes données, si les gestes sont bien faits. C’est ce qui a été fait dans six établissements de la région.
Le taux de 34 % pour la dernière année n’est pas satisfaisant, admet le CISSS du Bas-Saint-Laurent. Le meilleur taux, selon des données fournies par Radio-Canada, est de 70 % à Laval. C’est la cible que doivent atteindre les CISSS du Québec au 31 mars. Ce taux devra augmenter à 75 % le 31 mars 2019 et à 80 % le 31 mars 2020. La région a une pente à remonter.
« C’est un taux non acceptable. » – Danielle Savard
Plan d’action
« On a mis un plan d’action en branle pour augmenter ce taux. On en a fait une priorité, on a mobilisé tout le monde, on fait une campagne de communications sur les bonnes pratiques et de la formation depuis janvier », dit madame Savard. Les usagers seront aussi mis à contribution. On les invitera à demander au personnel soignant s’il s’est bien lavé les mains.
Malgré ce faible 34 %, le taux d’infections nosocomiales est sous contrôle dans la région, tient-on à préciser.
La plupart des explications évoquées pour expliquer ce faible résultat sont le manque de temps. Ce n’est aussi pas un réflexe dans tous les départements, comme c’est le cas au bloc opératoire ou pour le personnel qui s’occupe des poupons, par exemple.
Pour s’améliorer, le CISSS prévoit parler tous les jours à ses employées des bonnes pratiques pour se laver les mains. On ira même jusqu’à aller s’inspirer des stratégies mises en place dans les CISSS qui ont un meilleur résultat. Le Bas-Saint-Laurent arrive avant-dernier, toujours selon les données amassées par Radio-Canada, tout juste devant la Capitale-Nationale avec 31 %.