Des sapins de Noël sélectionnés en fonction des besoins de la forêt

Copropriétaire de la Ferme du Siffle-Orange à Saint-Aubert, Nicolas St-Pierre vend annuellement ses arbres de Noël au Marché de Noël écologique de Terra Terre, à La Vigie de Saint-Jean-Port-Joli. Écologiques à 100 %, ses sapins ont la particularité d’être soigneusement sélectionnés en fonction des besoins de la forêt, plutôt que ceux des humains.

Chaque année, depuis près de sept ans, Nicolas part bûcher sur une partie de sa terre restée en forêt. Bois de chauffage, billots pour des projets de constructions personnels, rien n’est perdu, rien n’est bûché au hasard. « Je fonctionne selon le principe de l’écoforesterie, c’est-à-dire aménager la forêt selon ses besoins à elle plutôt que ceux de l’humain. »

Et c’est avec ce souci écologique en tête qu’il fait la cueillette de ses sapins, qui proviennent la plupart du temps des fruits de son bûchage en forêt. « La tête devient le sapin et je conserve le reste du tronc pour mes usages personnels. Sinon, j’essaie de couper les sapins qui nuisent à d’autres arbres, qui sont en travers d’un sentier, ou ceux qui ont été cassés par le vent », explique-t-il. « Le but, c’est d’avoir le plus d’arbres de qualité et non pas les plus beaux spécimens », d’ajouter Nicolas.

De tous les formats

En procédant de la sorte, Nicolas est en mesure de vendre entre 30 et 50 sapins de Noël par année, principalement lors de la fin de semaine du Marché de Noël écologique de Terra Terre qui se déroule à La Vigie de Saint-Jean-Port-Joli. Les formats varient entre 3’ et 15’ et le prix en fonction de la grosseur et de l’apparence du sapin. « Ce n’est pas de grosses quantités, car le but est de respecter la capacité de régénération de la forêt », confiait-il.

Lorsqu’il lui reste quelques spécimens, il tient une journée de liquidation à la ferme, « question de ne pas avoir coupé du bois inutilement », mentionne-t-il. Celle-ci est prévue à la Ferme du Siffle-Orange, le 16 décembre de 9 h 30 à 12 h. « Je réfléchis à avoir peut-être une petite plantation en complément avec la forêt. Si c’était le cas, ça serait sans l’usage de produits chimiques. Mais ce n’est pas un projet que j’envisage sur du long terme, pas dans l’immédiat », concluait-il.