Des scientifiques de La Pocatière feront des recherches sur la production de cannabis

Le centre de développement des bioproduits Biopterre à La Pocatière a obtenu la première licence de production de cannabis à des fins de recherche au Canada. Les scientifiques devront identifier les problèmes de production, comme les maladies et les diminutions de rendement, et ensuite trouver et tester des solutions.

Selon l’agronome et directrice scientifique de Biopterre, Agathe Vialle, cette licence est attendue depuis longtemps. Biopterre en avait fait la demande lorsqu’un producteur avait fait appel à eux parce qu’il avait du mal avec ses plants de cannabis médical affectés par une maladie. C’était il y a plus de deux ans.

« Nous allons identifier les problèmes actuels au niveau de la production, comme les maladies, les carences, les diminutions de rendement ou tout problème lié à une production horticole classique. Nous allons essayer de trouver des solutions et surtout d’aller tester les solutions proposées par les industriels. » – Agathe Vialle

Santé Canada a émis la licence récemment. Les travaux, financés à 100 % par le privé, soit une dizaine d’entreprises et de producteurs, pourront commencer.

« Nous allons identifier les problèmes actuels au niveau de la production, comme les maladies, les carences, les diminutions de rendement ou tout problème lié à une production horticole classique. Nous allons essayer de trouver des solutions et surtout d’aller tester les solutions proposées par les industriels », indique Mme Vialle. Les scientifiques veulent aussi démontrer que ce qui est utilisé dans d’autres productions peut être bénéfique dans la production du pot. Des biopesticides conçus par des entreprises seront testés également.

Deux nouveaux emplois se concrétisent grâce à cette nouvelle recherche.

Biopterre, qui fait dans l’agriculture innovante, était très heureux d’obtenir cette licence, d’autant plus que les experts n’étaient pas certains de l’obtenir. « On est très contents d’être précurseurs dans le domaine. Les premières demandes c’étaient vraiment pour la filière médicinale », a dit la directrice scientifique.

Aucune information ne sera donnée concernant l’ampleur de la production de recherche ou l’endroit précis, pour des raisons de sécurité.

Maintenant que Biopterre a sa licence, elle fera appel au financement du gouvernement pour continuer des recherches dont les données pourraient servir à tous. Les nouveaux producteurs n’ont effectivement pas accès à des informations scientifiques sur le rendement des plants de cannabis.