Le président de l’UPA du Bas-Saint-Laurent, Gilbert Marquis, s’est dit plus que préoccupé par la sécheresse qui sévit ce printemps au Bas-Saint-Laurent. Cela n’annonce rien de bon pour l’été, selon lui, la région ayant déjà été fortement impactée par des sécheresses estivales au cours des trois dernières années.
Gilbert Marquis a parlé du printemps 2020 comme du « pire » qu’il n’a jamais connu. Temps froid, gelée blanche, manque d’eau, tous les éléments ont joué contre les agriculteurs bas-laurentiens. Les premières coupes aux champs réalisées dans les derniers jours peuvent en témoigner. « Les rendements ne sont pas là », a-t-il déclaré.
Et cela n’est malheureusement pas très encourageant, car les premiers fourrages sont souvent meilleurs que les deuxièmes, mentionne le président. Ce pour quoi certains producteurs de la région ont déjà commencé à solliciter l’aide de la Financière agricole du Québec, anticipant un autre été désastreux.
L’UPA du Bas-Saint-Laurent est également en discussion avec l’organisation, de confirmer Gilbert Marquis. L’objectif est que les producteurs bas-laurentiens puissent avoir accès à des compensations financières plus tôt que tard, a-t-il ajouté. « Faire des avances aussi tôt que ça, ça ne s’est jamais vu », indique le président, convaincu.
Ces compensations financières permettraient aux producteurs de la région d’acheter du foin d’autres régions du Québec. Mais la denrée risque d’être rare encore une fois cette année, donc le prix élevé, de l’avis de Gilbert Marquis.
« L’UPA a tenu un conseil général la semaine dernière, nous sommes tous à la même place, partout au Québec », poursuit-il.
Belle solidarité
Malgré les maux de tête occasionnés par la sécheresse, Gilbert Marquis s’est réjoui de la solidarité des agriculteurs du Kamouraska. Depuis le 19 juin dernier, plusieurs producteurs agricoles de Rivière-Ouelle et des environs prêtent main-forte aux pompiers du Kamouraska et à ceux de la SOPFEU afin d’aider à éteindre le feu qui fait rage aux Tourbières Lambert.
Des images de citernes agricoles se remplissant dans la rivière Ouelle et allant arroser les champs des alentours afin d’éviter que le feu s’y répande ont circulé dans les médias régionaux et sur les réseaux sociaux. Gilbert Marquis s’est dit très fier de cette réponse positive du milieu agricole régional, uni dans les circonstances, lui-même ayant fait appel à cet esprit de coopération à titre de président de l’UPA.
« Ce feu-là est un autre témoignage de la sécheresse qui sévit dans notre région. Ce dont on a besoin, ce n’est pas d’un orage, mais d’un bon trois jours de pluie sans arrêt, jour et nuit. Dame nature va devoir s’en mêler et vite », s’est-il exclamé.