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Selon Bernard Généreux, Justin Trudeau cherche à gagner du temps

Bernard Généreux. Archives Le Placoteux

Le premier ministre du Canada Justin Trudeau a annoncé le 6 janvier qu’il quittera son poste dès la nomination de son successeur à la tête de son parti, tout en prorogeant la session parlementaire jusqu’au 24 mars. De ce fait, il met fin à la session en cours sans dissoudre la législature, tout en évitant que l’opposition fasse tomber son gouvernement. Pour le député de Montmagny–L’Islet–Kamouraska–Rivière-du-Loup, le conservateur Bernard Généreux, le premier ministre s’accroche au pouvoir au moment où le pays vit une crise sans précédent.

Les négociations en cours avec la nouvelle administration états-unienne et le Président Trump, l’économie canadienne fragile, la hausse de la criminalité et les défis liés aux frontières rendraient primordiale, selon le député, l’arrivée d’un nouveau gouvernement. « Ce sont des élections qu’il aurait dû déclencher! Au lieu de partir, comme souhaité par une majorité de Canadiens, Justin Trudeau gagne du temps au moment où le pays est en forte situation de vulnérabilité. En plus, il ferme le parlement », dit-il, exaspéré, au Placoteux.

Trump en rajoute

Donald Trump, le président élu des États-Unis, à la suite de l’annonce de Justin Trudeau, a réaffirmé son intention d’annexer le Canada pour en faire le 51ᵉ État des États-Unis, attestant que cela renforcerait la défense contre « la menace constante des navires russes et chinois qui les encerclent ». Selon lui, une telle annexion permettrait également d’éliminer les tarifs douaniers, tout en étant bénéfique pour les Canadiens, puisque ceux-ci payeraient moins d’impôts. « Ensemble, quelle grande nation ce serait! », a-t-il écrit sur les réseaux sociaux.

Une course inutile

Bien que les détails de la prochaine course à la chefferie du Parti libéral du Canada ne soient pas encore connus, les noms qui circulent pour remplacer Justin Trudeau sont, selon Bernard Généreux, identifiés aux politiques du premier ministre actuel. « Tout le monde s’accorde pour dire que le gouvernement libéral est à bout de souffle. Remplacer Justin Trudeau ne changera rien au fait que l’équipe actuelle est la même qui a engendré les problèmes que nous rencontrons aujourd’hui. »

Les noms qui circulent sont ceux de Mark Carney, conseiller de Justin Trudeau et ancien gouverneur de la Banque du Canada; de Chrystia Freeland, ex-ministre des Finances et ex-vice-première ministre; de Dominic LeBlanc, actuel ministre des Finances; de Mélanie Joly, ministre des Affaires extérieures; de François-Philippe Champagne, ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie; d’Anita Anand, ministre des Transports; ainsi que celui de l’ancienne première ministre libérale de la Colombie-Britannique, Christy Clark.

Le chef conservateur Pierre Poilievre abonde quant à lui dans le même sens que son député de la circonscription locale : « Tous les députés libéraux, ministres et candidats à la chefferie du parti ont aidé Justin Trudeau à briser ce pays au cours des neuf dernières années. »

Les trois partis d’opposition représentés à la Chambre des communes (PCC, BLQ, NPD) s’accordent pour renverser le gouvernement libéral à la première occasion, et ce, dès la reprise des travaux parlementaires.

Prêt pour les prochaines élections

Bernard Généreux, dont l’association de comté dispose d’une cagnotte de 65 000 $ pour faire la prochaine campagne électorale, estime être en très bonne posture pour remporter le nouveau comté de Côte-du-Sud–Rivière-du-Loup–Kataskomiq–Témiscouata. « Nos sondages internes sont excellents, ce qui comprend aussi le secteur du Témiscouata. Même si nous ne pouvons pas travailler directement dans cette zone pour le moment, des contacts ont déjà été établis avec des organisateurs locaux », précise-t-il.

M. Généreux croit également que son association politique est la seule de la région à être prête à se lancer dans une campagne électorale. « Le Bloc québécois n’a pas encore de candidat dans le comté, comme par ailleurs le Parti libéral et le NPD, sans parler des finances des deux derniers qui sont pratiquement inexistantes. »

En effet, dans son dernier rapport complet datant de 2022 sur le site d’Élections Canada, l’association libérale disposait d’un modeste, montant de 625 $, alors que pour l’association régionale néo-démocrate, dans un rapport financier datant de 2023, était en dette de 21,43 $. Aucune donnée financière n’est disponible pour l’association bloquiste du secteur.

Avantage Généreux

En plus de son budget considérable, selon le site de projection électorale Québec 125 pour le Canada, le conservateur Bernard Généreux a 99 % des chances de remporter la circonscription de Côte-du-Sud–Rivière-du-Loup–Kataskomiq–Témiscouata, avec 51 % des intentions de vote. Le Bloc québécois arrive deuxième en récoltant 31 %. Le Parti libéral du Canada n’obtient que 9 % alors que le NPD récolte 4 % des intentions de vote.