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Soins de santé : trois personnalités prennent parole

Dr Gaétan Barrette, ministre de la Santé et des Services sociaux du Québec

Monsieur Norbert Morin, député de la Côte-du-Sud

Monsieur Hugues St-Pierre, président du conseil d’administration du Centre intégré de santé et de services sociaux du Bas-Saint-Laurent

Madame Isabelle Malo, Présidente directrice générale du Centre intégré de santé et de services sociaux du Bas-Saint-Laurent

Madame,

Messieurs,

Depuis le printemps, notre communauté vit une crise majeure de rupture de services de soins de santé, soins auxquels elle s’attend et est en droit de s’attendre. En effet, comme vous le savez, des découvertures de plus en plus fréquentes et prolongées en anesthésiologie paralysent systématiquement l’hôpital Notre-Dame-de-Fatima de La Pocatière. Cette situation occasionne un ralentissement du bloc opératoire et le report de chirurgies. Elle oblige des patients à être détournés vers d’autres hôpitaux, notamment celui de Rivière-du-Loup qui est situé à 70 kilomètres, force la fermeture répétée du département d’obstétrique, oblige nos jeunes mamans à donner naissance à l’extérieur de la région et réduit le niveau de service de notre urgence. À cela s’ajoute l’inquiétude, l’incertitude et le préjudice que la gravité de la situation cause à notre population.

Nous avons eu l’occasion, à plusieurs reprises, chacun d’entre nous, de vous rencontrer pour discuter de cette problématique. D’ailleurs, la population a manifesté de façon claire sa grogne et son mécontentement en étant près de 5000 à marcher dans les rues de La Pocatière, en signant une pétition de près de 9000 noms qui a été déposée à l’Assemblée nationale, en signant des lettres ouvertes dans les journaux, ou en publiant des commentaires souvent acerbes dans les réseaux sociaux et même en formant un comité de citoyens ayant pour mission d’assurer une vigilance constante sur les services de santé au Kamouraska…

Nous ne doutons aucunement que vous tentez de trouver une solution à la problématique que nous subissons et nos rencontres avec vous, souvent rassurantes, nous ont plus souvent qu’autrement laissé croire que le problème pourrait se régler et même nous a-t-on dit, pour l’été. Or, la sortie récente de deux articles dans les médias (Stéphanie Gendron, Journal de Québec le 4 juillet 2017 et Stéphanie Gendron, Journal Le Placoteux le 5 juillet 2017) nous démontre que loin de s’améliorer, la situation se dégrade de plus en plus. Cela est INACCEPTABLE et doit être remédié. Notre patience a atteint ses limites. Par respect pour la population, qui s’est mobilisée et a cru à vos efforts, il est nécessaire que la situation se rétablisse à court terme.

C’est pourquoi, nous soussignés, nous sommes réunis le 6 juillet dernier et avons convenu de vous interpeller d’une seule et même voix, vous, les autorités compétentes, afin de vous demander officiellement de tout mettre en œuvre pour que cesse la découverture clinique que nous subissons et de rétablir, dans les plus brefs délais et de façon pérenne, l’offre de services prévue à l’Hôpital Notre-Dame de Fatima.

Soyez assurés de notre entière disponibilité pour collaborer avec vous à toute démarche visant à régler cette problématique. L’enjeu étant de taille, nous estimons que tous doivent consentir les efforts nécessaires afin d’éliminer les découvertures systématiques en anesthésiologie à l’hôpital Notre-Dame-de-Fatima.

Dans l’attente d’une réponse favorable de votre part, veuillez recevoir nos cordiales salutations.

Sylvain Hudon, maire de La Pocatière

Yvon Soucy, préfet                                                 

Jean Martin, comité citoyen