Le Bas-Saint-Laurent enregistre finalement une très légère baisse de signalements à la DPJ en 2019-2020. Il s’agit donc d’un bilan dans la stabilité, après une année mouvementée.
Pendant la période du confinement, le reste du Québec a enregistré une baisse des signalements, ce que n’a pas vécu le Bas-Saint-Laurent.
« On a fait un appel à la bienveillance, de toute évidence, on voit que cet appel-là a été entendu », a dit Anne Duret, directrice de la protection de la jeunesse du Bas-Saint-Laurent.
On s’inquiétait à ce moment que la fermeture des écoles et des services de garde nuisent au filet de sécurité de protection des enfants.
« La COVID-19 a posé un défi collectif à plusieurs égards, en particulier en ce qui a trait à la protection des enfants. Le confinement s’est traduit par la fermeture de beaucoup de services aux enfants et l’effritement du filet social de protection autour d’eux. »
Parmi les gestes concrets, notons une voisine qui a pris soin de manière préventive d’une famille en prenant le relais des parents, ou une enseignante ou un enseignant qui est resté en contact avec des enfants vulnérables. Ainsi, au-delà du fait que les services de la DPJ ont été maintenus, il y a aussi eu des gens qui sont venus en renfort.
Il faut aussi préciser que les jeunes sont retournés à l’école et à la garderie plus tôt, par exemple, que dans la région de Montréal, ce qui influe sur le bilan national.
Bilan
« Le portrait est assez similaire à l’an passé dans le Bas-Saint-Laurent, tant au niveau du volume que des motifs », a ajouté Mme Duret.
2763 signalements ont été traités au Bas-Saint-Laurent en 2019-2020. Il s’agit d’une diminution de 1,9 % par rapport à l’an dernier. Au Québec, les signalements ont connu une augmentation de 12 %.
La négligence combinée à un risque sérieux de négligence demeure le motif principal de rétention des signalements. Elle est toutefois suivie de très près par la problématique d’abus physiques et de risque sérieux d’abus physiques.
Les signalements proviennent au tiers des employés de différents organismes (familles d’accueils, médecins, etc.). Le Bas-Saint-Laurent se démarque dans la proportion des signalements provenant de la famille et de la communauté, comme un voisin.