Station plein air : la MRC va prendre son temps

Le dossier de la Station plein air étant maintenant entre ses mains, la MRC de Kamouraska a bien l’intention de prendre son temps pour étudier toutes les avenues possibles quant à une relance éventuelle ou non de l’infrastructure.

Cette décision est motivée notamment par les prochaines élections municipales qui s’annonce à l’automne, de préciser le préfet, M. Yvon Soucy. « La moitié du conseil de la MRC risque de changer, ça ne serait pas responsable de prendre une décision maintenant », expliquait-il.

De plus, dans les derniers mois, la municipalité de Saint-Pacôme aurait fait appel à un consultant, M. Luc Chapdelaine, qui aurait fait passer la valeur totale du projet de relance de 1,2 M$ à 1,9 M$ et le déficit d’exploitation à 600 000 $ pour les cinq premières années d’opération. « Sachant cette nouvelle variable, il était évident pour la Municipalité que la Station plein air n’allait pas rouvrir cette saison. C’est pourquoi nous estimons avoir du temps devant nous pour évaluer toutes les options », de confirmer M. Soucy.

La moitié du conseil de la MRC risque de changer, ça ne serait pas responsable de prendre une décision maintenant.

Avant de statuer de façon définitive sur l’avenir de l’infrastructure, la MRC envisage la création d’un comité qui doit étudier la demande de la Municipalité de Saint-Pacôme qui, rappelons-le, estime ne pas être assez solide financièrement pour maintenir la Station plein air opérationnelle. « Il pourra faire des recommandations au conseil de la MRC. Régionaliser l’infrastructure, c’est un modèle parmi tant d’autres », d’indiquer le préfet, qui avouait également qu’il était possible que la relance de la Station plein air n’ait jamais lieu, toutes les options étant sur la table.

MRC généreuse

Reconnue infrastructure supralocale en 2000, la Station plein air de Saint-Pacôme a bénéficié d’une aide financière de 25 000 $ par année de la part de la MRC de Kamouraska jusqu’au premier projet de relance déposé en 2008. Durant les cinq années suivantes, c’est une somme de 80 000 $ par année que la MRC de Kamouraska a consenti verser pour l’infrastructure, selon le directeur général, M. Yvan Migneault.

Dans le plus récent projet de relance évalué à 1,2 M$, la MRC s’engageait maintenant à majorer sa contribution supralocale de 15 000 $ annuellement, la faisant passer de 27 000 $ à 42 000 $, en plus de consentir un prêt remboursable de 75 000 $ à l’infrastructure.