Publicité

Taxes foncières agricoles : une bonne décision selon l’UPA

L’Union des producteurs agricoles (UPA) croit que le nouveau ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, Laurent Lessard, a pris une bonne décision en abandonnant la réforme du Programme de crédit de taxes foncières agricoles (PCTFA), mise en place par son prédécesseur, Pierre Paradis.

Le président général de l’UPA, Marcel Groleau, croit que «la détermination des producteurs agricoles, la nomination récente de M. Lessard et les comptes de taxes reçus jusqu’à maintenant, qui confirment toutes nos évaluations, ont clairement fait la différence.»

En décembre dernier, le président de l’UPA du Bas-Saint-Laurent, monsieur Gilbert Marquis estimait en conférence de presse que pour plus de 80 % des entreprises agricoles ces changements représentaient des hausses de 30 % à 40 %. Pour certains, l’augmentation était encore plus élevée. M. Jacques Dionne de Saint-Onésime parlait dans son cas d’une hausse de 56 %.

Le 20 janvier dernier, lors d’une manifestation devant les bureaux du ministre Jean D’Amour, les agriculteurs bas-laurentiens avaient donné un ultimatum au ministre Paradis, disant qu’ils pourraient bloquer leurs terres au passage des motoneiges dès le 20 février. Cette situation aurait eu des impacts majeurs pour la saison touristique, selon Tourisme Bas-Saint-Laurent.

Accès

L’UPA remercie les producteurs agricoles «pour leur solidarité, leur patience et leur ténacité.» Dans les circonstances, il n’y a plus matière à retirer le privilège d’accès à leurs terres, selon M. Groleau. L’UPA remercie également la Fédération québécoise des municipalités (FQM) et les associations récréotouristiques pour leur appui tout au long de cette négociation.

Marcel Groleau déplore toutefois que le gouvernement du Québec n’ait pas annoncé qu’il entendait réunir l’UPA, la FQM et les ministères concernés pour trouver des solutions durables à la fiscalité foncière agricole.

«L’augmentation importante du fardeau fiscal des producteurs agricoles ces dernières années, en raison notamment de la hausse substantielle de la valeur des terres (800 % en 20 ans) et du mode d’évaluation utilisé par les municipalités, est pourtant bien réelle. L’UPA continuera d’interpeller le gouvernement du Québec à cet égard», a conclu l’UPA.