À la lumière de la situation actuelle, l’Institut de Technologie agroalimentaire du Québec (ITAQ) souhaite rétablir certains faits. L’équipe du programme de Techniques équines (TÉ) ainsi que la directrice générale unissent donc leurs voix.
La décision de retirer le volet randonnée de l’offre de formation s’appuie principalement sur trois éléments. Premièrement, un sondage mené auprès des diplômés en Techniques équines des cinq dernières années nous indique que les diplômés du volet randonnée effectuent la tâche de guide de randonnée à la fréquence suivante : souvent à 18,75 % souvent, occasionnellement à 6,25 % et jamais dans une proportion de 75 %. Deuxièmement, bien que la demande soit en croissance, l’offre de ce service est en diminution constante selon le comité-école industrie. Cette situation est expliquée par la grande difficulté de l’industrie à offrir ce service en raison des coûts exorbitants des assurances. Troisièmement, la difficulté de répondre aux exigences attendues par le milieu dans un contexte d’enseignement collégial en respect du règlement sur le régime des études collégiales.
Ces données sont issues des travaux du comité d’évaluation du programme de TÉ qui ont été réalisés à l’automne 2021 et l’hiver 2022, conformément à la Politique institutionnelle de gestion et d’évaluation des programmes d’études. L’évaluation du programme a été réalisée en adéquation avec les attentes de la Commission d’évaluation de l’enseignement collégial. Le bilan final a été déposé à la Direction des programmes d’études et de l’enseignement le 27 mai 2022.
Les travaux du comité d’évaluation ont mis en lumière plusieurs données et éléments problématiques au niveau de la voie de sortie randonnée. Le comité a donc recommandé de se positionner sur l’offre de formation en randonnée et de développer une formation en lien avec les orientations de l’Institut et les besoins du milieu.
Le rapport d’évaluation du programme fait également état de plusieurs recommandations dans un objectif d’amélioration continue : se rapprocher des besoins exprimés par le milieu; améliorer l’expérience étudiante en se souciant de répondre à leurs besoins et en s’adaptant à leur réalité; viser un meilleur taux de diplomation et adopter des stratégies pour éviter les abandons en cours de formation; viser à augmenter la persistance en emploi des diplômés; respecter la limite de la capacité d’accueil des infrastructures équestres; augmenter la part des apprentissages réalisés en entreprise.
Le comité a recommandé que le programme passe en révision afin d’amorcer une réflexion profonde et ainsi proposer un diplôme d’études collégiales répondant davantage aux réalités des étudiants d’aujourd’hui et des besoins du milieu. Un DEC de qualité, solide et bien organisé, un troupeau équin et des infrastructures cohérentes avec l’offre de formation.
À la suite du rapport, la direction a présenté à l’équipe programme un document d’orientation visant à prioriser la mise en œuvre des recommandations. Les orientations institutionnelles pour l’amélioration de l’offre ont été présentées à l’équipe programme le 15 septembre dernier.
Pour améliorer l’expérience étudiante au quotidien, l’ITAQ proposera : une grille de cours allégée et mieux équilibrée; une diminution de la pression sur le rythme et la charge de travail des étudiants; une limitation au maximum des cours en soirée; deux voies de sorties (classique et western); une révision de la formation en entraînement et en enseignement de l’équitation pour mieux répondre aux besoins identifiés par l’industrie et respecter la capacité d’accueil actuelle.
En entraînement, le besoin du milieu est davantage le maintien et le développement des chevaux d’école dans le domaine classique et western, mais sans spécialité disciplinaire. L’élargissement de la couverture des apprentissages aura lieu dans les domaines suivants : soins aux chevaux, alimentation, éthologie et manipulation du cheval, bien-être animal, gestions des ressources humaines, financières et marketing.
Les travaux vont bon train. Notre souhait commun est que cette actualisation permettra de mieux ancrer les assises du programme. L’Institut voit également dans cette révision du programme de TÉ une opportunité de camper plus solidement la pérennité du secteur équin à l’ITAQ. Pour réaliser cet objectif, elle s’appuie sur une expertise complémentaire et variée de l’équipe des enseignants.
En conclusion, voilà les éléments qui ont mené à cette décision.
L’équipe programme de Techniques équines
Benoît Bellavance, gestionnaire d’équipe de Techniques équines
France Bérubé, directrice adjointe de la Direction adjointe de l’enseignement
Aisha Issa, directrice générale