Le fabricant de matériel électronique pocatois, Technologies Lanka, présentait le plus récent agrandissement de ses installations, le troisième en moins de cinq ans, lors d’un 5 à 7 tenu jeudi dernier. Celui-ci coïncide avec une augmentation significative de son chiffre d’affaires depuis 2015.
Paul Cartier, directeur général de Technologies Lanka, était tout sourire. Depuis 2015, le chiffre d’affaires de l’entreprise a carrément triplé. Les clients sont nombreux à l’international, notamment, et les investissements réalisés ces dernières années à leurs installations ont tous été commandés par la multinationale allemande Knorr-Bremse, propriétaire de Technologies Lanka depuis 2011. « Depuis cinq ans, nous en sommes à notre troisième agrandissement. C’est plus de 1,4 M$ investi par Knorr-Bremse chez nous. C’est une belle marque de confiance », confiait-il.
Ces investissements, au fil du temps, ont permis d’augmenter soit le nombre de bureaux, soit la superficie de l’usine. Les derniers travaux d’agrandissement réalisés le printemps dernier, eux, touchaient les deux secteurs. « On a actuellement 88 employés qui travaillent pour nous, dont huit qui sont à Toronto. L’espace vient vite à manquer », de déclarer Paul Cartier.
Main d’œuvre
Le caractère innovant qui fait la réputation de Technologies Lanka et ses employés sont les principaux responsables de la progression fulgurante que rencontre l’entreprise depuis 2015, dont 40 % de son chiffre d’affaires est réalisé du côté américain.
Trouver de la main-d’œuvre spécialisée, c’est la meilleure façon pour nous de garder l’intérêt des Allemands à investir chez nous pour qu’on se développe. Autrement, ils vont développer ailleurs.
C’est d’ailleurs pourquoi Paul Cartier craint une pénurie de main-d’œuvre comme plusieurs entreprises de Montmagny-L’Islet-Kamouraska-Rivière-du-Loup. « Trouver de la main-d’œuvre spécialisée, c’est la meilleure façon pour nous de garder l’intérêt des Allemands à investir chez nous pour qu’on se développe. Autrement, ils vont développer ailleurs », précisait-il.
Montréal et international
Actuellement, des employés provenant de l’international travaillent déjà chez Technologies Lanka. Certains proviennent de l’Iran, du Cameroun, de la France et même du Sénégal. Conscient que la main-d’œuvre ne se trouvera pas facilement à Québec, où le taux de chômage est à moins de 4 %, Paul Cartier croit qu’il y a peut-être du potentiel du côté de Montréal.
Devant une salle remplie de politiciens locaux et de leaders du milieu socioéconomique de la région, il a suggéré ceci : « Peut-être devrions-nous appeler les gens de Montréal entre 8 h et 9 h pour leur proposer des jobs? Quand ça fera plus d’une heure qu’ils seront victimes de la congestion routière sur l’échangeur Turcot, peut-être serons-nous plus attrayants ».