Les touristes qui étaient au rendez-vous en juillet et août au Bas-Saint-Laurent n’ont pas suffi à faire connaître une très bonne saison à la majorité des entreprises touristiques, affectées par la COVID-19.
Tourisme Bas-Saint-Laurent dresse un bilan mitigé des derniers mois, et ce, malgré un achalandage touristique qui fut au-delà des espérances en juillet et août. Selon une étude de la Chaire de tourisme Transat, 64 % des entreprises touristiques du Bas-Saint-Laurent se disent plutôt satisfaites de l’été touristique et 60 % ont reçu des visiteurs au-delà des attentes qu’elles s’étaient fixées, attentes qui n’étaient pas très élevées. Alors que 56 % d’entre elles prévoient couvrir leurs frais, 23 % ont opéré à perte, tandis que 21 % estiment qu’elles feront des profits.
Si la saison estivale se portait plutôt bien, la fin a été déclarée abruptement lors de la création de zones rouges et de la demande de limiter les déplacements à la fin du mois d’août.
« Ç’a l’a stoppé net. Le tourisme, c’est d’abord et avant tout du déplacement de population d’une région vers une autre. C’était pourtant bien parti pour l’automne. On savait qu’on avait quand même des petites réunions qui s’étaient ajoutées dans des centres de congrès. Tout ça a été arrêté. On est retourné à la situation du printemps », a dit Pierre Lévesque, directeur de Tourisme Bas-Saint-Laurent.
Ceci a provoqué l’annulation de nombreuses réservations et, en quelques jours, des baisses de 40 % à 95 % ont été constatées dans les entreprises bas-laurentiennes.
Les locaux
Par ailleurs, les Bas-Laurentiens ont fait plusieurs visites locales durant l’été, mais cela n’aurait pas suffi à sauver l’industrie. Le concours estival « ARRÊTS OBLIGÉS » avait pour but de faire connaître les coins cachés, les incontournables des résidants et visiteurs tout en positionnant chacun d’eux sur une carte interactive. Plus de 600 arrêts obligés ont été recensés et partagés cet été.
Hiver
Pour le moment, l’absence de congrès et de tournois sportifs fait mal à ceux qui restent habituellement ouverts à l’année. L’industrie de la motoneige pourrait donner un petit coup de pouce. Impossible toutefois de prévoir si les gens pourront se déplacer de région en région pour s’adonner à ce sport d’hiver.
« On a maintenant de l’expérience de la gestion en temps de crise. On prépare nos affaires quand même (campagne d’hiver) pour être prêts. C’est ce qu’on a fait pour l’été passé et quand ils ont dit “on ouvre”, on était prêt », conclut Pierre Lévesque.