La famille de Jacob Bossé, un bambin de 11 mois qui est né sans tibia, vit des heures difficiles. Le garçon devra prochainement être amputé pour pouvoir mener une vie normale. La communauté et les proches de la famille de Philippe Bossé et Jadda Thibault, de Sainte-Hélène-de-Kamouraska, les supportent énormément dans cette étape qui devrait amener Jacob à se déplacer à l’aide d’une prothèse.
Le couple a su dès la 20e semaine de grossesse que Jacob n’avait pas de tibia, une condition très rare. Rapidement, les spécialistes ont confirmé que le petit n’aurait pas d’autres symptômes et que sa malformation n’était pas associée à une maladie quelconque.
« Ç’a été une grossesse et un accouchement très tendus malgré tout », a admis Jadda Thibault. Le couple n’avait pas connu cet état d’esprit lors de la naissance de leur fille Charlotte, aujourd’hui âgée de 3 ans. La famille est complétée par Alice, la fille de Jadda.
Le couple a dû prendre une décision pour l’avenir du petit. S’il n’intervenait pas, il se déplacerait en fauteuil roulant. Il y avait aussi l’option d’une prothèse au bout du pied, mais qui aurait pu faire mal à Jacob. L’amputation, suivie de l’adaptation à une prothèse, était la solution privilégiée par les spécialistes, quoique très difficile à prendre pour la famille.
« On l’a fait pour lui, pas pour nous », a dit la mère de Jacob Bossé.
« On l’a fait pour lui, pas pour nous. » – Jadda Thibault
Il subira son amputation fort probablement en mai. Cette opération majeure sera suivie d’une période d’adaptation et d’assimilation de sa prothèse. La durée de cette période est estimée à cinq mois et les soins se déroulent à Québec. La mère du bambin devra donc prendre un congé sans solde durant l’intervalle. En réponse à cette situation, les proches et la communauté régionale ont aidé financièrement la famille, ce qui les a grandement touchés. Sa condition nécessitera des dépenses importantes. La RAMQ paiera certains frais et les Amputés de Guerre viendront en soutien.
Le couple a évidemment des craintes et dit espérer que leur garçon ne souffrira pas de sa condition. « On se demande, est-ce que lui va être perturbé à l’adolescence parce qu’il va être complexé ou il va juste se dire, j’ai un bouton dans la face, on s’en fou, il me manque un pied », se demande Philippe Bossé, le père du garçon.
Le couple s’assure déjà que les gens autour de Jacob ne traitent pas sa petite différence comme anormale, pour lui offrir la vie la plus simple possible.