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Les travailleurs de l’ombre au collège de Sainte-Anne

On oublie parfois que l’entretien et l’organisation d’une grande institution d’enseignement comme le collège de Sainte-Anne doivent une fière chandelle à des travailleurs de l’ombre. Qu’il soit menuisier, mécanicien ou fermier, ils contribuent à l’existence et à la pérennité de cette institution.

Yves Hébert

Au collège de Sainte-Anne-de-la-Pocatière, comme dans plusieurs autres institutions d’enseignement de la région, les religieuses jouent un rôle que l’on connaît peu. Dans son « Histoire du collège de Sainte-Anne », Wilfrid Lebon mentionne le dévouement d’Éléonore Desjardins qui a reçu la médaille de bronze du Mérite diocésain en 1944. Avec la croissance de l’établissement, les Petites Sœurs de la Sainte-Famille viennent servir les prêtres enseignants dès 1905 en s’occupant de la buanderie, de la cuisine, du ménage et de travaux de couture.

Presque tous les corps de métiers sont présents dans cette institution. On y trouve bien sûr des concierges, mais aussi des fermiers qui bénéficient de l’expertise de l’école d’agriculture pour l’organisation de la ferme du collège. Dans les métiers soulignés par Lebon, on y trouve le boulanger, mais les cuisiniers sont absents. Avant 1926, le boulanger travaille dans une petite boulangerie se situant sur une élévation près du jardin de la ferme. Une équipe de menuisiers est également nécessaire. Durant les années 1920, ils sont chargés de fabriquer tout le mobilier, notamment les belles bibliothèques vitrées que l’on retrouve encore aujourd’hui à l’intérieur des murs du collège. Une forge et une ferblanterie occupent les mécaniciens. Les peintres ne chôment pas aussi. Une carrière est en outre utilisée par les maçons engagés pour la construction des bâtiments. L’institution bénéficie aussi de travailleurs forestiers qui besognent sur les terres boisées que possède le collège dans le canton Ixworth. À l’époque, un dynamiteur est aussi engagé pour effectuer des travaux risqués, mais nécessaires.