La neige tombée en cette première moitié de novembre force les élus de Saint-André à reporter des travaux sur son puits à mai 2020.
Saint-André a constaté ces dernières années que la capacité de son puits était passée de 600 mètres cubes par jour à 110 mètres cubes par jour, au courant des derniers 30 ans. « Ça ne causait aucun problème avant, on ne surveillait même pas cela. Puis en 2017, on a manqué d’eau », se souvient le maire de Saint-André Gervais Darisse.
Après vérifications, il a été déterminé que des veines d’eau étaient bloquées en raison de dépôts qui ont colmaté les veines. « Des produits seront donc utilisés pour dissoudre les occlusions », résume le maire.
Les travaux doivent se dérouler pendant une semaine. Des tests seront ensuite refaits pour voir si la capacité du puits s’est améliorée. Si cela ne fonctionne pas, il faudra procéder par hydrofracturation.
Or, pendant les travaux, comme il s’agit du seul puits pour Saint-André, il faudra transporter de l’eau grâce à des ententes avec les municipalités de Saint-Alexandre et Sainte-Hélène-de-Kamouraska. Un entrepreneur privé devait faire huit à neuf voyages d’eau pendant une semaine, au prix de 1000 $ par jour, à l’aide d’un camion homologué pour le transport alimentaire, dans ce cas-ci le transport laitier.
Toutefois, compte tenu de la neige hâtive, l’entrepreneur privé doit utiliser le camion prévu pour les transports vers Saint-André pour honorer ses propres contrats de transport de lait.
« On a essayé d’approcher d’autres entrepreneurs du genre, mais sans succès et c’est impossible de le faire avec un camion incendie, à cause des normes sanitaires », a ajouté M. Darisse.
Ainsi, les travaux ont été reportés à mai prochain, ce qui n’est pas une catastrophe selon le maire, car les risques de manquer d’eau sont seulement en été.
Quant à l’idée de creuser un second puits pour éviter toutes ces manœuvres, Gervais Darisse a indiqué que la zone où est situé Saint-André n’est pas propice pour trouver de la « bonne » eau.
« Ça coûterait 75 000 $ pour creuser un puits et on a une chance sur deux que ça ne fonctionne pas, c’est assez risqué », a-t-il précisé.
Les coûts des travaux au puits sont de l’ordre de 35 000 $, plus les 10 000 $ environ pour le transport d’eau. S’il fallait aller avec l’hydrofraturation, il faudrait ajouter 6000 $.