La Commission municipale du Québec tiendra une consultation publique sur le projet de regroupement de La Pocatière, Sainte-Anne-de-la-Pocatière et Saint-Onésime-d’Ixworth. Présidée par Me Valérie Haince, juge administrative et membre de la Commission, cette consultation permettra aux citoyens des trois municipalités concernées de faire entendre leur voix. Un rapport sera ensuite transmis à la ministre, accompagné de conclusions et de recommandations.
« La Commission est heureuse de contribuer, à l’aide de son expertise, au processus de regroupement de ces municipalités », déclare Jean-Philippe Marois, président de la Commission municipale du Québec. Mandatée par la ministre des Affaires municipales, l’institution indépendante tiendra une audience publique sur ce projet qui pourrait transformer la carte municipale du Kamouraska.
La première phase de la consultation se déroulera par écrit : les résidents, les groupes, les associations et les organismes ont jusqu’au 11 juin pour transmettre leurs opinions, attentes ou préoccupations à propos du regroupement envisagé. Dans un deuxième temps, deux audiences publiques auront lieu au cours de la semaine du 16 juin. Les dates précises, les lieux et les modalités seront annoncés prochainement.
Ce processus intervient dans un contexte où les défis démographiques, financiers et organisationnels des petites municipalités alimentent de plus en plus les réflexions sur le partage des ressources et l’unification administrative. Le projet de regroupement entre la ville de La Pocatière, la municipalité de Sainte-Anne-de-la-Pocatière et celle de Saint-Onésime-d’Ixworth pourrait marquer un tournant régional s’il reçoit l’appui du milieu.
Selon la loi, toute réorganisation territoriale municipale doit faire l’objet d’un processus transparent et consultatif. Le rôle de la Commission municipale est d’assurer l’impartialité de ce processus, en recueillant les points de vue des populations concernées avant toute décision gouvernementale.
Le regroupement proposé soulève des questions majeures : gouvernance locale, identité municipale, niveau de services offerts, fiscalité, représentation politique, et avenir des infrastructures communautaires. Cette consultation publique sera l’occasion de mieux comprendre les enjeux, et de participer activement à une décision qui pourrait redéfinir l’avenir de leur collectivité.
Vincent Bérubé est satisfait
Le maire de La Pocatière Vincent Bérubé se dit satisfait que le projet de regroupement suive son cours dans la transparence, même si le gouvernement aurait pu passer directement à l’étape du décret.
« Oui, on aurait pu aller directement au décret, mais à ma connaissance, ce n’est pas la façon de faire du gouvernement en place », explique Vincent Bérubé. Pour lui, le choix d’aller de l’avant avec une audience publique, plutôt qu’un référendum ou un simple décret, illustre une volonté de respecter les étapes normales d’un processus démocratique.
Trois options s’offraient en effet aux autorités pour faire avancer le projet de regroupement entre La Pocatière, Sainte-Anne-de-la-Pocatière et Saint-Onésime-d’Ixworth : un référendum, une audience publique ou un décret ministériel. Le gouvernement a retenu la deuxième avenue, qui permettra à la Commission municipale du Québec de consulter les citoyens, avant qu’un décret n’officialise, le cas échéant, la création d’une nouvelle ville.
M. Bérubé perçoit ce déroulement comme un bon signe, et rappelle que dans un contexte de regroupement volontaire, la tenue d’un référendum n’est pas obligatoire, et que le choix d’une audience publique témoigne d’un souci de transparence et d’écoute.
« Cette démarche s’inscrit dans une suite logique et prévisible. Le processus suit son cours normal », conclut-il, soulignant que l’essentiel reste que la population ait l’occasion de se prononcer de manière éclairée.