À quelques jours du 1er juillet, date fatidique pour de nombreux ménages québécois, la Fédération des OSBL d’habitation du Bas-Saint-Laurent, de la Gaspésie et des Îles (FOHBGI) et le Comité logement Bas-Saint-Laurent désirent dresser un bilan de la dernière année en matière de logement au Bas-Saint-Laurent.
Les derniers mois ont été marqués par l’accentuation marquée de la crise du logement au Bas-Saint-Laurent et la mise au rencart du programme AccèsLogis qui permettait la construction de logements sociaux et communautaires, et son remplacement par le Programme d’habitation abordable Québec (PHAQ).
Notons entre autres l’explosion des prix des loyers qui place les ménages dans une situation précaire, les empêchant pour plusieurs d’avoir accès à un loyer abordable, adapté à leurs revenus, puis les taux d’inoccupation qui continuent de rester presque nuls (0,4 % pour Rimouski et 0,5 % pour Rivière-du-Loup, en 2022).
On se retrouve ainsi avec un manque de logements criant et des logements trop chers pour un grand pan de la population.
Les OSBL d’habitation pourraient en partie pallier cette crise en rendant pérennes les logements réellement abordables, c’est-à-dire des loyers fixés selon la capacité financière des ménages.
« Nous savons que le logement communautaire et social fait partie de la solution à la crise du logement, en permettant aux ménages vulnérables et à revenus faibles ou modestes d’accéder à des logements sains et à leur portée financièrement. Les OSBL d’habitation sont des milieux de vie dynamiques, où l’esprit de communauté est bien présent », souligne David Barbaza, directeur général de la Fédération des OSBL d’habitation du Bas-Saint-Laurent, de la Gaspésie et des Îles.
« L’accès à un logement de qualité doit être considéré comme un droit et non pas comme une simple marchandise. Le logement social et communautaire permet justement de fixer le prix des loyers selon les revenus et la capacité de payer des gens et non pas en fonction d’un marché en surchauffe comme on le voit actuellement. C’est un investissement d’une valeur inestimable d’un point de vue collectif, que l’on parle de lutte à la pauvreté ou de respect des droits humains », ajoute Alexandre Cadieux, co-coordonnateur au Comité logement Bas-Saint-Laurent.
Des pistes de solutions
Pour contrer la hausse des loyers, il est suggéré de construire davantage de logements communautaires, comme des OBSL ou des coopératives d’habitation, à un rythme de 5000 à 10 000 logements sociaux et communautaires par an pour les cinq prochaines années pour répondre adéquatement à la demande.
Autrement, obtenir un soutien à l’achat de logements réellement abordables dans des immeubles existants du marché privé afin de les protéger de la spéculation immobilière. Enfin, mettre à profit l’expertise des acteurs du logement social et communautaire pour la création de solutions pérennes à la crise du logement. Appelons-les aux tables de discussion.
Source : FOHBGI et le Comité logement Bas-Saint-Laurent