Si les revenus et l’emploi progressent au Bas-Saint-Laurent, la démographie demeure un enjeu majeur. L’indice de vitalité économique 2022 révèle que plusieurs MRC de la région peinent à stabiliser leur population, un facteur clé pour assurer un développement économique durable.
« La vitalité économique ne repose pas uniquement sur le marché du travail et les revenus, mais aussi sur la capacité des territoires à attirer et à retenir leur population », rappelle l’ISQ. Or, le Bas-Saint-Laurent fait face à des défis importants en matière de démographie, ce qui influence directement son classement à l’échelle provinciale.
Le taux d’accroissement annuel moyen (TAAM) de la population sur cinq ans, l’un des trois critères de l’indice de vitalité économique, illustre bien la situation. Si certaines MRC réussissent à stabiliser leur population, d’autres continuent d’enregistrer un recul.
La MRC de Kamouraska montre un léger rebond positif avec un TAAM de +1,4 %, un signe encourageant après plusieurs années de baisse. La situation est cependant plus préoccupante du côté de L’Islet, où la population diminue à un rythme de -0,9 %. Rivière-du-Loup fait figure d’exception avec une croissance de +2,1 %, ce qui en fait le moteur démographique de la région.
À l’échelle municipale, La Pocatière et Saint-Jean-Port-Joli affichent une relative stabilité, mais sans véritable hausse marquée de leur population. L’Islet, de son côté, peine à attirer de nouveaux résidents, ce qui freine son développement économique.
Un impact sur la vitalité économique
Ces tendances démographiques influencent directement l’indice de vitalité économique. En 2022, la MRC de Kamouraska se classe au 75ᵉ rang sur 104 au Québec, ce qui la place parmi les territoires économiquement plus fragiles, comme la MRC de L’Islet qui suit une trajectoire comparable, avec des défis similaires en matière de développement. À L’Islet, le taux d’accroissement annuel moyen de la population est négatif (-0,9 %), ce qui signifie que plus de personnes quittent la région qu’il n’en arrive. Cette décroissance démographique freine l’attractivité économique de la MRC, limitant les investissements et le renouvellement de la main-d’œuvre.
L’ISQ indique que ce classement reflète l’effet combiné de la démographie et des autres indicateurs économiques. Une population vieillissante, un solde migratoire négatif ou un manque d’attractivité pour les jeunes travailleurs contribuent à ralentir la croissance des territoires.
Comment renverser la tendance ?
L’ISQ précise que pour améliorer leur vitalité économique, les MRC du Bas-Saint-Laurent devront mettre en place des stratégies pour retenir et attirer de nouveaux habitants. Cela passe par plusieurs leviers, comme l’accès au logement et la qualité des services publics. L’organisme souligne aussi que les MRC devront miser sur des secteurs porteurs, comme l’économie verte et le numérique. Finalement, une offre de services adaptée aux besoins des familles, des travailleurs et des aînés favoriserait un enracinement plus durable.