Un deuxième album pour Laurence-Anne

Laurence-Anne.

L’artiste originaire de Saint-Pascal au Kamouraska, Laurence-Anne, a fait paraître son deuxième album Musivision le 23 avril dernier. L’opus, qui se veut à la fois ambiant et aux sonorités électroniques, reçoit actuellement un très bel accueil de la part de la critique.

La carrière de Laurence-Anne a pris réellement son envol en 2017, lorsqu’elle s’est retrouvée finaliste des Francouvertes. Elle a ensuite présenté Première apparition, en février 2019, suivi d’un EP sorti l’an dernier. Avec Musivision, Laurence-Anne s’aventure ici sur des chemins un peu moins « conventionnels ».

Dans Première apparition, l’autrice-compositrice-interprète kamouraskoise flirtait davantage avec le folk et la pop indépendante, alors que maintenant l’électro apportée pas l’usage des synthétiseurs est davantage le fil conducteur de l’œuvre. Les airs sont tout de même dotés d’accroches plus pop qui sont portées principalement par l’interprétation plutôt distinctive de l’artiste, mais essentiellement, Musivision est un album ambiant qui cadrerait très bien en boucle dans les boîtes urbaines branchées, lors des 5 à 7 post-pandémiques.

Le processus créatif derrière la composition de cet album est d’ailleurs le fruit d’une exploration différente effectuée par Laurence-Anne, qui avait l’habitude par le passé de composer à la guitare. Cette fois, elle s’est adonnée aux synthétiseurs, « les mêmes que ceux donnés aux enfants dans les années 80 », dit-elle.

« C’était assez ludique comme exploration. Les sons qui me faisaient «tripper», je les ai retenus », confie-t-elle.

L’ensemble des pièces, dont huit sur 13 excèdent plus de deux minutes et 30 secondes, a été composé en l’espace d’une semaine avant le début de la pandémie, alors qu’elle était en création seule, en Gaspésie. Les maquettes qui en sont ressorties ont été affinées en studio, où la ligne directrice de l’album en matière de sonorités s’est aussi imposée d’elle-même.

« Je me suis inspirée de beaucoup d’univers musicaux différents. Autant des groupes de musique du monde des années 70 que des artistes des années 80. Je n’avais pas une idée précise de ce que serait l’album quand j’ai commencé à le composer. Je me suis laissé guider par ma liberté créatrice. »

Spectacles

À un moment où les sorties d’album pullulent, Musivision a jusqu’à maintenant réussi à attirer l’attention des principaux quotidiens comme La Presse et Le Devoir où les critiques sont plus que positives. Laurence-Anne est visiblement ravie de l’accueil, elle qui estime qu’il y a davantage de place pour les artistes moins « grand public » au Québec.

« Je me sens libre de créer ce dont j’ai envie et ça m’enlève aussi beaucoup de pression. Au final, c’est la musique québécoise qui prend de nouvelles couleurs et c’est tant mieux. »

Trois festivals sont prévus à l’agenda de Laurence-Anne au courant de l’été : Sainte-Thérèse, Baie-Saint-Paul et Petite-Vallée. Elle espère pouvoir se produire éventuellement sur une scène de la région qu’elle fréquente toujours sur une base régulière, sa famille résidant toujours à Saint-Pascal.

Laurence-Anne.