Un nouvel espace de coworking destiné aux travailleurs autonomes et aux télétravailleurs vient d’ouvrir ses portes dans L’Islet. Au cœur de Saint-Jean-Port-Joli, il partage une partie de ses locaux avec les artistes du Vivoir situés dans le bâtiment voisin.
Fruit d’une réflexion lancée il y a quelques années dans L’Islet, ce nouveau lieu de coworking appelé Espace Ko est une entreprise d’économie sociale constituée d’un conseil d’administration de trois membres. Virginie Guibert, présidente, est celle qui a contribué à propulser le concept avec son entreprise Faire ensemble autrement.
« L’étude qu’on avait réalisée en 2017 avait démontré qu’il y avait un besoin pour un espace de ce type dans la MRC de L’Islet. On attendait simplement l’endroit idéal pour enclencher le projet », explique la présidente.
La construction du Vivoir derrière une maison ancestrale qui a été intégrée au projet comme espace de vie (cuisine, salon) pour les artistes en création s’est donc imposée comme le bâtiment parfait pour accueillir Espace Ko. « On est en plein cœur du village de Saint-Jean-Port-Joli et de la MRC de L’Islet. On ne pouvait pas demander mieux », ajoute Virginie Guibert.
Espace Ko occupe donc une pièce permettant huit places de travail à aire ouverte avec accès à internet haute vitesse, centre de copie, salle de conférence et espaces communs partagés avec les artistes du Vivoir et les autres entreprises locataires situées au 2e étage de la maison. Outre le partage d’infrastructures communes, les cotravailleurs d’Espace Ko ont droit à une première journée d’essai gratuit. Ensuite, ils doivent payer leur fréquentation des lieux selon un usage à la journée, à temps partiel ou à temps plein. Tout est réglé directement en ligne sur le site transactionnel espaceko.com.
Viabilité
Afin d’assurer sa viabilité et ses frais de fonctionnement (site internet, wifi, location, etc.), Espace Ko vise un minimum d’une dizaine de travailleurs à temps partiel. L’ouverture préliminaire réalisée au courant de l’été permet au conseil d’administration d’être optimiste puisqu’une vingtaine de personnes ont fréquenté l’endroit en pleine saison estivale, alors qu’il s’attendait à un achalandage beaucoup moindre. « Notre objectif est d’être viable financièrement d’ici deux ans », indique Virginie Guibert.
Néanmoins, Espace Ko doit maintenant trouver 22 000 $ au sein de la communauté afin de compléter le déploiement du projet estimé à 40 000 $ et qui doit inclure, entre autres, du mobilier neuf et des cubicules en retrait pour les travailleurs qui auront des appels professionnels ou confidentiels à réaliser. 5000 $ ont déjà été amassés, sans parler des 18 000 $ promis par la MRC de L’Islet, à la condition qu’Espace Ko boucle son financement communautaire. « En attendant, l’espace est tout de même pleinement fonctionnel grâce à du mobilier issu de la symbiose industrielle et des aménagements locatifs réalisés par le propriétaire de la maison », conclut Virginie Guibert.
