Tourné au Bas-Saint-Laurent, le film d’animation Toutes les poupées ne pleurent pas se distingue sur la scène internationale. Il sera présenté au Japon dans les prochaines semaines.
Il aura fallu quatre ans au réalisateur Frédérick Tremblay pour scénariser, avec la collaboration de Pierre Lesage, créer les accessoires papier, tourner et monter le court-métrage de 20 minutes. C’est lui qui a aussi produit la bande sonore. La musique est de Jean-Pierre Lessard.
Frédérick Tremblay a étudié au Cégep de Rivière-du-Loup dans l’ancien programme de dessins animés. Pierre Lesage, qui lui a enseigné à l’époque et qui est actuellement coordonnateur de l’École des métiers du cinéma et de la vidéo (ÉMCV), a agi comme producteur avec M. Tremblay.
C’est en juillet 2017 au festival d’animation Festanca, en Slovaquie, qu’a eu lieu la grande première mondiale du film. Tourné à Pohénégamook dans les studios d’Artefact, coproduit par La Bande Vidéo, le film a bénéficié, durant son tournage, du support de l’ÉMCV.
Le film nous rappelle que nous sommes tous interchangeables et qu’on sera remplacé un jour.
Tous interchangeables
Toutes les poupées ne pleurent pas raconte l’histoire d’un homme et d’une femme qui s’affairent à la réalisation d’un film d’animation. Lui anime la nuit. Elle fabrique et répare les accessoires le jour. Derrière le décor, une femme attend son entrée en scène.
Décrit comme un conte philosophique sur la pérennité des choses et des gens qui nous entourent, « le film nous rappelle que nous sommes tous interchangeables et qu’on sera remplacé un jour », ajoute M. Lesage.
Le film a été réalisé à partir d’une succession de photos de façon à créer l’effet de mouvement. On utilise aussi les termes animation par volume ou stop motion pour parler de cette technique.
Primé dans divers festivals à travers le monde, le court-métrage a notamment reçu le Grand prix prix de la compétition nationale – courts métrages au Festival de cinéma de la ville de Québec, le Prix de la Critique lors du Festival International du Film d’Animation de Paris — PIAFF 2017 et le prix du meilleur court-métrage au Festival du film d’animation ReAnima (Bergen-Norvège). Au cours des prochaines semaines, il sera présenté au Japon, en Slovénie et au Sommet de l’animation à Montréal.
Le film a reçu du financement du Conseil des arts et des lettres du Québec et du Conseil des arts du Canada. Il a aussi reçu du support technique du PRIM (Productions Réalisations Indépendantes de Montréal).