La sécheresse a beau ne pas faire le bonheur des agriculteurs, mais elle réjouit tout de même les entreprises spécialisées dans les activités de plein air au Kamouraska. Tour d’horizon de trois lieux phares du doux pays.
Pierre Lemire, directeur général de la SEBKA à Saint-André, le dit bien égoïstement : « On aimerait bien que ça continue ce beau temps, mais on est conscient que ça prend de la pluie pour les agriculteurs », confie-t-il. Depuis le début de l’été, ce site, souvent qualifié comme étant « la Mecque des activités de plein air au Kamouraska », jouit d’un excellent début de saison. Randonnée, camping sauvage, escalade, kayak de mer, l’achalandage est constant sur tous les fronts.
Néanmoins, Pierre Lemire se garde bien d’attribuer ce succès qu’à la clémence de Dame nature. « Mai et juin n’ont pas été extraordinaires côté température et on avait beaucoup de visiteurs quand même. Je crois que cette clientèle régulière est le fruit de la diversification touristique du Kamouraska au cours des 15 dernières années. Aujourd’hui, toute la région commence à en récolter le fruit », déclare-t-il.
Zone Aventure
Un peu plus au sud, à Saint-Joseph, Zone Aventure connaît aussi une belle saison. Malgré le niveau d’eau plutôt bas de la rivière du Loup, l’entreprise, qui offre notamment une expérience de kayak en rivière dans le Haut-Pays, ne semble pas trop souffrir de la sécheresse. « On s’adapte à la situation. On a placé des poteaux-guides dans la rivière pour mieux diriger les kayakistes et on avertit les gens qu’ils devront peut-être mettre l’orteil à l’eau de temps à autre », d’expliquer le copropriétaire, Tony Charest.
Quand il pleut tout le temps, les gens ne viennent tout simplement pas.
Tout comme Pierre Lemire à la SEBKA, il est conscient que cette météo n’est pas idéale pour les agriculteurs de la région, mais il avoue préférer la situation actuelle à un été trop arrosé. « Quand il pleut tout le temps, les gens ne viennent tout simplement pas », précise-t-il.
Lac de l’Est
Au Camping du Lac de l’Est à Mont-Carmel, la gestionnaire du site, Émilie Dupont, affirme que l’endroit ne tire pas toujours profit de la météo. « Quand il fait plus frais en bordure du fleuve, les gens n’ont pas tendance à monter, alors qu’ils auraient tout intérêt à venir à la plage, car il fait beaucoup plus chaud au Lac », explique-t-elle.
C’est pourquoi elle mentionne avoir connu un début de vacances de la construction beaucoup plus tranquille qu’ailleurs dans la région. « Mais ça bouge plus pour la deuxième semaine, comme si les gens décalaient de plus en plus leurs vacances », d’indiquer la gestionnaire, qui affiche complet jusqu’à la mi-août.
En ce qui concerne la sécheresse, si celle-ci ne semble pas avoir influencé l’achalandage sur le site, Émilie Dupont avoue tout de même suivre la situation de très près. « C’est surtout l’indice d’inflammabilité qui nous préoccupe. S’il demeure trop élevé, on devra interdire les feux aux campeurs », conclut-elle.