Il y a deux ans, Luce Lévesque a découvert de drôles de wezos. Elle commence alors à vendre ces sculptures d’art populaire réalisées par Danielle Samson dans sa galerie-boutique de Kamouraska. Cette année, elle accueille 14 artistes d’art populaire, ce qui fait de la galerie-boutique Soleil du jour la plus importante dans ce domaine à l’est de Québec.
Mme Lévesque a commencé à lire les livres sur l’art populaire d’Adrien Levasseur. « Je suis tombée dans la marmite », dit-elle. À la fin de l’hiver, elle part à la rencontre des « gosseux » de la région pour les inviter à exposer chez elle. Leurs œuvres occupent les deux tiers de sa galerie-boutique.
Pour elle, l’art populaire vient de l’époque où les hommes patentaient des objets pour leur utilité et des jouets de bois pour amuser les enfants. Les sculptures avaient surtout pour thèmes les animaux, la famille et la religion. Au début des années 1960, ce sont ajoutés la sexualité, l’humour, la politique, l’écologie, raconte Mme Lévesque.
Je suis tombée dans la marmite. C’est un art du terroir.
L’art du peuple
L’art populaire est, dit-elle, l’art du peuple. Un art intuitif, réalisé de façon autodidacte avec des outils de fortune. Les œuvres représentent le quotidien et reflètent l’identité d’une région, ajoute Luce Lévesque. « C’est un art du terroir », dit-elle.
Quatre des sculpteurs présents ont gagné au Musée de la civilisation. Ce sont Patrick Lavallée, Marius Harton (Saint-André), Roger Dumont et Danielle Samson. Plusieurs sont répertoriés dans le livre de Levasseur, Sculpteurs en art populaire au Québec.