Marie-Rose Deschênes Charest a un parcours peu commun. Femme d’affaires, administratrice à la Caisse populaire et impliquée dans différents comités, elle fait aussi partie du groupe derrière la fondation du Domaine des Pivoines.
L’ensemble de ses implications lui a valu récemment la médaille d’argent des aînés du lieutenant-gouverneur.
Née en 1941 à Saint-Athanase, Mme Marie-Rose, mariée à Bertrand Charest en 1963 et mère de quatre enfants, est devenue femme d’affaires lorsqu’elle et son mari ont acheté le magasin général en 1977 pour en faire une épicerie. Avec les enfants, ils s’investissent et font plusieurs rénovations pour faire fleurir le magasin. Elle reçoit d’ailleurs en 1991 le prix du Secteur femme d’affaires «Méritas Cécile Malenfant».
Son mari décède en 1985, mais elle poursuit son travail à l’épicerie.
«Quand j’ai perdu mon mari, les gens s’attendaient à ce que je vende. Mais pour moi ce n’était pas le moment de vendre du tout. Les enfants étaient en âge (d’y travailler)», raconte Marie-Rose Deschênes Charest.
Lorsqu’elle est honorée par la Société Saint-Jean-Baptiste en 1991, plusieurs jeunes de Sainte-Hélène qu’elle aura embauchés au fil du temps lui rendent hommage.
Après la vente de l’épicerie en 1997, elle décide de ne pas rester inactive, ayant toujours aimé être occupée.
«Je m’étais promis, je vais me bercer, regarder passer le temps, mais non ça ne marche pas comme ça! Je suis habituée de voir du monde», dit-elle en riant.
Elle poursuit sa carrière comme administratrice au sein de la Caisse populaire de Sainte-Hélène-de-Kamouraska jusqu’à sa fusion. Elle participe à la fondation et préside le comité de développement de la municipalité pendant plusieurs années. En 2002, dans le plan d’action du comité, germe l’idée de mettre en place une résidence pour personnes âgées à revenus modestes. C’est ainsi que cinq ans plus tard, le Domaine des Pivoines est construit. Cela aura représenté beaucoup de travail.
«Ça a pris cinq ans. Le plus compliqué aura été de se trouver un terrain», se souvient-elle.
Mme Marie-Rose a été ralentie par la pandémie, comme beaucoup d’autres, parce que les comités sont devenus moins actifs. Toutefois, elle continue de s’impliquer. Elle accueille cette médaille avec modestie et dit avoir toujours été bien entourée.
«C’est d’être reconnue pour ce que l’on fait. Je suis fière, je suis contente, c’est valorisant», a-t-elle conclu.