Une délégation du Sénégal à la découverte du savoir-faire sudcôtois

Une amitié sincère s’est développée entre les Sénégalais et les Sudcôtois. Photo : José Soucy

Du 6 au 14 novembre dernier, une délégation sénégalaise a parcouru une partie du territoire de la Côte-du-Sud afin de se familiariser avec les méthodes des domaines agricole, municipal et énergétique de la région. Cette activité a eu lieu dans le cadre du programme de coopération internationale Agir localement pour l’adaptation du terroir arachidier dans la région de Kaolack (ALATAK). Un 5 à 7 a par ailleurs été organisé pour souligner l’amitié entre la délégation sénégalaise et les Sudcôtois.

Financé par le gouvernement du Québec en collaboration avec le programme de coopération climatique internationale, cet échange de savoir-faire avec des producteurs agricoles sénégalais avait pour but de favoriser leur démarche d’adaptation aux changements climatiques en lien avec leurs systèmes agroalimentaires.

À cette occasion, ID Territoires et la MRC de L’Islet, qui sont des partenaires de ce projet, ont organisé plusieurs visites pour la délégation. Les quatre invités ont pu visiter et échanger avec des fermes, des entreprises locales, et les MRC du secteur. Qui plus est, la direction du développement économique de la MRC de L’Islet a partagé son expertise dans le contexte d’un atelier de réflexion sur le développement des services.

Questionné par Le Placoteux sur les différences apparentes dans le domaine agricole entre le Québec et le Sénégal, le président du Cadre de concertation des producteurs agricoles (CCPA) et maire de la commune de Ndramé Escale, Hamidou Diop, en a soulevé au moins deux. « Nos terres agricoles et la taille des exploitations restent relativement petites, avec très peu d’hectares pour la plupart, alors qu’ici les terres appartenant aux agriculteurs sont beaucoup plus étendues. Par contre, vous ne cultivez ici que pendant peu de mois par année, en raison de la température, alors qu’au Sénégal, c’est étalé sur une plus longue partie de l’année. »

Les hôtes de la délégation ont quant à eux apprécié les échanges d’information avec leurs invités sénégalais. « Nous sommes rassemblés aujourd’hui, non seulement pour partager nos connaissances pratiques, mais aussi pour réfléchir ensemble à des solutions durables. ALATK est bien plus qu’un partenariat, c’est également une communauté qui se renforce, une collaboration qui nous invite à repenser l’agriculture tout en adoptant nos pratiques aux réalités climatiques, et à contribuer à une souveraineté alimentaire locale », déclare Normand Caron, préfet de la MRC de L’Islet.

Autrefois spécialisés dans la filière arachide, les membres du CCPA ont instauré, depuis 2022, une démarche de diversification de leurs activités et de leurs services afin de favoriser le développement de productions mieux adaptées aux changements climatiques, et plus orientés vers les besoins alimentaires locaux, voire nationaux. Cette diversification pourrait ainsi contribuer à la souveraineté alimentaire du Sénégal.

Sidy Ba, secrétaire général du CCPA serrant la main de Normand Caron. Photo : José Soucy