Une entreprise dans les « craques » du système

Une entreprise de Saint-Pamphile achetée quelques jours après le déclenchement de la pandémie n’arrive pas à recevoir la subvention salariale d’urgence, se retrouvant dans une zone grise des mesures d’aide.

Le député fédéral de Montmagny-L’Islet-Kamouraska-Rivière-du-Loup Bernard Généreux a révélé ce dossier le 3 novembre dernier en posant une question au gouvernement libéral.

On y apprend que la division de transports de copeaux de bois ainsi que les terrains et immeubles de Transbois de Saint-Pamphile, qui engage 40 personnes, ont été achetés quelques jours après le confinement, alors qu’elle était sous la loi de la protection de la faillite. L’entreprise n’a jamais arrêté de fonctionner malgré son statut, mais elle se retrouve en mauvaise position pour obtenir de l’aide.

« L’entreprise n’a jamais fermé, n’a jamais arrêté d’opérer. Selon le projet de loi adopté au printemps, il fallait que les entreprises soient “vivantes” depuis un an. Dans ce cas-ci, ils ont considéré qu’elle ne l’était pas, parce que c’était de nouveaux propriétaires, comme si on ne prenait pas en compte les 30 ans de l’entreprise », a dit M. Généreux.

Transbois ne comprend pas pourquoi elle se fait répéter qu’elle ne répond pas aux critères, pendant que la compétition bénéficie de la mesure d’aide. Elle a subi un ralentissement particulièrement marqué cet été, contrecoup de l’impact de la pandémie sur ses clients. « Pour avoir droit aux différentes aides gouvernementales, il faut se comparer aux mois précédents. En étant des nouveaux propriétaires au 1er avril, on n’a pas cet historique-là. Mais pourtant l’entreprise existait et fonctionnait », a dit Mélanie Matte, de Transbois.

Réponse du gouvernement

Par sa sortie à laquelle Mélanie Joly a répondu, Bernard Généreux souhaitait mettre de la pression sur le gouvernement pour régler ce dossier. Il faut dire que l’aide n’entre pas et le dossier est dans l’attente depuis près de huit mois.

« Le premier ministre avait dit qu’il ne laisserait tomber personne. Transbois compte 40 employés et a besoin d’aide pour assurer sa survie. Est-ce que le gouvernement va s’assurer d’aider toutes les entreprises, quelle que soit leur taille ? » a demandé M. Généreux.

En réponse, Mélanie Joly a dit qu’il lui ferait plaisir d’aider son collègue et Transbois en ayant « accès à du financement. Il peut venir nous voir chez DEC (Développement économique Canada) au Québec pour trouver une solution pour aider les propriétaires de Transbois et les employés », a-t-elle dit.

L’entreprise souhaite que le dossier se règle rapidement, ajoutant qu’elle n’était probablement pas la seule entreprise dans cette situation.