Aider les propriétaires et les futurs propriétaires de chiens à dialoguer avec un bon intervenant canin, voici un objectif qui se réalisera à La Pocatière, grâce aux professionnels passionnés que vous pourrez rencontrer lors de l’exposition canine prévue le samedi 8 juillet prochain.
Arnaud Wery, Éducateur Canin Québec
Le professionnalisme dans le milieu canin devrait être une nécessité (comme dans beaucoup de domaines). La dangerosité potentielle d’un chien devrait être prise très au sérieux par tous les intervenants et les propriétaires canins. Au Québec, on ne dénombre pas moins de 450 morsures par jour (selon un sondage Léger Marketing réalisé en 2010).
Prévenir la dangerosité
Pour prévenir la dangerosité potentielle d’un chien, il faut commencer par la sélection des parents. Depuis plus de 30 000 ans, l’homme a eu besoin du chien pour l’aider à chasser, puis il lui a trouvé une utilité pour garder, protéger, tracter, ensuite combattre, et depuis peu, pour la compagnie. Toutes les races ont une histoire et une utilité. Ces catégories de classement ont un lien direct avec les prédispositions génétiques. La dernière catégorie (compagnie) étant toute récente, sa base génétique est tirée des autres catégories. La race, donc la génétique, la réactivité des parents, leurs intérêts pour différentes activités, leurs niveaux d’énergie, etc., est donc primordiale dans le choix des parents.
Également, jusqu’à son départ de l’élevage, le chiot est éduqué par sa mère et l’éleveur. Bien socialisé grâce sa mère (équilibrée mentalement et saine physiquement) et par son éleveur qui lui fait découvrir des bruits, des odeurs, des surfaces, des lieux, ou même la famille, les amis et les visiteurs qui vont le manipuler. Par moment, la mère peut-être sévère avec ses chiots, ce qui est tout à fait normal, mais sachez qu’elle ne les rejette pas, mais les éduque, surtout pendant l’inhibition de la morsure.
Évitez les problèmes
Un chiot aura des problèmes comportementaux s’il quitte sa mère trop tôt, s’il est mal socialisé, s’il reste dans un sous-sol, au fond d’une grange, etc. Si les parents sont mal choisis, la génétique pourrait aussi apporter des problèmes physiques et/ou comportementaux.
De plus, un chiot ne s’acquière jamais avant huit semaines, voir plus dans certains cas, et un particulier ne devrait pas faire reproduire sa chienne (pas le temps ni les compétences nécessaires). Les élevages intensifs de chiens devraient être interdits au même titre que les animaleries qui vendent des chiots. La socialisation, l’éducation et différents besoins ne sont pas respectés.
En fait, toutes ces situations augmentent le risque que le chiot développe de mauvais comportements, des réactions agressives et/ou remplisse les refuges.
Exposition
Je vous propose donc de venir rencontrer des « petits » éleveurs professionnels, enregistrés, éthiques et passionnés avec leurs chiens, le samedi 8 juillet prochain dès 10 h. En plus d’Édicateur Canin Québec, il y aura l’animalerie Bouffe animaux RDL, le Centre de formation professionnelle Fierbourg, le Complexe Cama, Confection Cœur de cuir et LIFETIME (nourritures pour animaux). On vous attend dès 10 h, au Centre Éducateur Canin Québec sur la route 230 à La Pocatière.