Une famille de Saint-Pascal souhaite que le projet de loi 113 sur les personnes adoptées puisse se régler rapidement. Leur mère, une octogénaire, a avoué à ses enfants récemment qu’ils avaient une sœur née en 1947, qui avait alors été confiée à l’adoption. Sans le changement à la loi, la famille, qui a un mandat d’inaptitude pour leur mère atteinte d’une légère démence, ne peut avoir accès aux renseignements concernant leur sœur.
Le projet de loi tel que proposé pourrait permettre à la curatelle, dans ce cas-ci la famille de la mère biologique, de prendre la décision de retrouver la femme en question. « Mais il est minuit moins une. Notre mère a 88 ans. Si on attend encore avec cette loi, les gens vont aller voir des pierres tombales plus qu’autre chose », mentionne l’une des filles de la dame.
L’octogénaire a avoué l’été dernier à ses enfants qu’elle avait confié son enfant en adoption lors de sa naissance le 11 décembre 1947. Elle était lucide à ce moment et la famille a pu valider l’information avec d’autres proches qui étaient au courant. « On sait que notre sœur qui a 70 ans a cherché sa mère deux fois en 1992 et 2002, mais que maman ne voulait pas à cette époque. L’aveu qu’elle nous a fait et la façon dont elle en parle nous laissent croire que ce serait bien de la retrouver. » Mais actuellement, avec un mandat d’inaptitude, la famille ne peut rien faire.
« À notre compréhension du projet de loi 113, ce serait possible de le faire dans ce cas-ci une fois la loi passée », indique Caroline Fortin, du Mouvement Retrouvailles. Le projet de loi changerait plusieurs façons de faire. Dès son entrée en vigueur, les adoptés auraient droit d’obtenir des informations sur leurs parents biologiques, à moins que ceux-ci ne s’y opposent officiellement dans les 18 mois suivants l’adoption de la loi.
La famille espère accéder aux informations concernant l’enfant né en 1947 rapidement, d’autant plus qu’on sait qu’elle a fait des démarches pour connaître ses origines. « Nous aussi on est curieux et on veut la connaître. Il faut que ça se règle rapidement », conclut-elle.