Une jeune femme originaire de Saint-Pascal enseigne aujourd’hui le français au Yukon. Alors que ses projets de vie étaient tous tracés d’avance, Laura Duval a bifurqué pour suivre un chemin différent.
Laura veut être enseignante de français depuis qu’elle a 15 ans. Elle a fait son Bac en enseignement à l’Université Laval et son plan était d’abord de partir quelque temps à l’aventure en Colombie-Britannique, avant de revenir vivre dans son Kamouraska adoré.
Le destin en a décidé autrement. En mai dernier, elle a fait une rencontre sur la plage de Saint-Germain, son amoureux Simon D’Amours, un producteur de documentaires à qui l’on doit les épisodes d’« Au cœur du Yukon », diffusés sur Unis.Tv. « J’ai annulé mon voyage en Colombie-Britannique et j’ai décidé de le suivre au Yukon en septembre », raconte-t-elle. Impatiente de la retrouver, elle n’a pris que quatre jours pour traverser le pays et se rendre à son nouveau chez soi… « pour aller vivre dans un autobus. Mon conjoint Simon est reconnu pour être un pionnier dans la vie passée dans un autobus. La vie en autobus, c’est la vie facile à transporter ta maison avec toi en pouvant aller à n’importe quelle destination. Tout devient possible. »
Enseigner le français
Durant l’automne, elle a agi comme assistante de production auprès de son amoureux, qui prépare un documentaire sur les chercheurs d’or yukonnais.
Lorsque le documentaire a été terminé, elle a fait le tour des écoles, où, avec son Bac en poche, elle n’a pas tardé à trouver du travail. « Il y a vraiment beaucoup de besoins. » Elle fait donc de la suppléance dans des classes de maternelle et du primaire dans plusieurs écoles d’immersion française et une école francophone.
« Ici, c’est du monde à part. C’est la simplicité volontaire. Les gens sont beaux et généreux. Ils sont moins stressés. Nous ne sommes pas dans un monde de routine ni dans un monde de consommation », résume-t-elle.
Dépaysement
Le Yukon est toutefois dépaysant. Il peut faire jusqu’à -50 degrés Celcius en hiver. Le soleil se lève vers 10 h 30 le matin et se couche vers 15 h le soir durant la saison hivernale. Elle côtoie beaucoup d’enseignants comme elle, de trappeurs, de chasseurs, de pêcheurs et d’employés du gouvernement.
Âgée de 25 ans, elle n’aurait jamais pensé jusqu’à l’année dernière qu’elle bifurquerait ainsi de son projet de vie. « C’est là qu’on voit que tout n’est pas tracé d’avance et qu’il faut saisir les opportunités. »