Une pharmacienne qui travaillait à La Pocatière radiée temporairement

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Une pharmacienne qui a bu une boisson énergisante contenant de l’alcool avant de retourner au travail a été radiée pour un mois.

Chantal Paré travaillait à la pharmacie Uniprix sur la 6e Avenue à La Pocatière, le 11 février 2019, lorsqu’elle a consommé de l’alcool sur l’heure du dîner, avant de retourner au travail en après-midi. Son ordre professionnel l’a blâmé pour ce geste qui n’a heureusement eu aucune conséquence sur les ordonnances faites ce jour-là.

« Le soir précédent, elle avait consommé une bouteille de vin seule et avait peu dormi. À l’heure du dîner, l’intimée s’est sentie fatiguée et anxieuse. Elle s’est procuré une boisson énergisante alcoolisée pour l’aider à compléter son quart de travail de l’après-midi. Vers 15 h, l’intimée a senti que son état déclinait, que sa concentration était affectée et qu’elle était de moins en moins apte à exécuter ses tâches. Elle a par la suite décidé de fermer la pharmacie peu avant l’heure prévue », indique-t-on dans l’analyse de son dossier.

Entre-temps, un des propriétaires de la pharmacie avait été alerté relativement à l’état confus de la pharmacienne. Toutes les ordonnances traitées par celle-ci le 11 février 2019 ont été révisées. Aucune erreur n’a été constatée.

La dame en question a reconnu qu’elle vivait certains problèmes. Elle s’est depuis reprise en main et s’est engagée à poursuivre en ce sens.

Elle a commencé le 19 juin 2019 un nouvel emploi au sein de deux pharmacies à raison de deux jours par semaine et de trois jours par semaine. Le pharmacien propriétaire de ces pharmacies se déclare satisfait de son travail. Il a témoigné qu’elle était très compétente, qu’elle s’est reprise en main et qu’elle est très appréciée par la clientèle et par ses collègues.

« Les parties retiennent qu’il s’agit d’un acte isolé et qu’il n’y a pas eu préjudice pour le public. De plus, des mesures sont en place quant au risque de récidive, et ce, outre l’engagement de l’intimée qui constitue un filet de sécurité. L’expérience de l’intimée et le fait que son problème de consommation dure depuis plusieurs années sont retenus comme facteurs subjectifs aggravants », a-t-on statué.

L’absence d’antécédents disciplinaires, sa collaboration, son plaidoyer de culpabilité, son admission des faits, sa volonté de s’amender et d’entreprendre une prise en charge avec un suivi approprié sur sa propre initiative ainsi que le fait qu’elle a manifesté un fort désir de réhabilitation et qu’elle peut compter sur un appui familial et professionnel sont des facteurs atténuants.

Elle a donc été radiée temporairement pendant un mois.