Une première femme élue à la présidence de l’UPA du Bas-Saint-Laurent

Nathalie Lemieux devant les bureaux de l’UPA du Bas-Saint-Laurent à La Pocatière. Photo : Maxime Paradis

L’Union des producteurs agricoles (UPA) du Bas-Saint-Laurent est maintenant représentée par la première présidente de son histoire. Nathalie Lemieux a été élue à la présidence de l’organisation le 27 octobre dernier. L’agricultrice et acéricultrice de Saint-Pascal promet un changement de ton et une approche axée davantage sur la concertation.

Nathalie Lemieux était déjà première vice-présidente à l’exécutif de l’organisation depuis deux ans. Originaire de Cap-Saint-Ignace, cette diplômée de l’ITA (aujourd’hui l’ITAQ) en gestion et technologies d’entreprise agricole s’implique dans différentes organisations à vocation agricole depuis une vingtaine d’années.

Par le passé, Nathalie Lemieux a siégé au Syndicat des agricultrices de la Côte-du-Sud, et elle a déjà été présidente du syndicat local de l’UPA du Kamouraska. Elle a également travaillé quelques années au Groupe conseil agricole de la Côte-du-Sud comme technicienne en agroenvironnement, avant de créer son entreprise acéricole et de s’impliquer davantage au sein de la ferme familiale.

En devenant la première femme présidente de l’UPA du Bas-Saint-Laurent, Nathalie Lemieux succède à Gilbert Marquis qui assurait la présidence depuis 11 ans. Elle sera appuyée par une autre femme, Julie Gagnon du Témiscouata, qui de son côté a été nommée au poste de première vice-présidente. « Pour moi, que ce soit un homme ou une femme qui soit au poste de président m’importe peu. Chacun qui gravite dans le secteur agricole et qui a intérêt à faire avancer les dossiers qui préoccupent les producteurs de la région peut prendre le pôle, peu importe son sexe », a-t-elle déclaré.

Approchée par ses pairs

Nathalie Lemieux ne prévoyait pas se présenter à la présidence. Elle a été approchée dans les derniers mois par des membres qui voyaient en elle les qualités pour la fonction.

« C’est flatteur, mais j’avoue avoir pris du temps pour réfléchir avant d’annoncer mes couleurs. C’est une grosse implication », a-t-elle ajouté.

Comme M. Marquis souhaitait être reconduit à son poste, des élections ont eu lieu. Une décision a été prise à l’effet de ne pas partager le résultat du vote. Au même titre qu’en politique, Nathalie Lemieux reconnaît que ce type de défaite, aussi démocratique soit-elle, peut être difficile à encaisser. Une transition est prévue, et des discussions continueront entre elle et l’ancien président. « Pour le moment, on laisse retomber la poussière », poursuit la présidente.

Approche renouvelée

Le milieu agricole est souvent confronté à plusieurs défis, les années actuelles ne font pas exception. Les changements climatiques, l’environnement, l’accès aux terres agricoles pour la relève, apparentée ou non, l’inflation et l’aménagement du territoire sont autant d’enjeux qui monopolisent l’attention de l’UPA à l’échelle provinciale.

Plusieurs des résolutions étudiées et adoptées lors de l’assemblée bas-laurentienne étaient en lien direct avec ces préoccupations soulevées par les syndicats locaux.

Nathalie Lemieux est consciente que la tâche peut s’annoncer titanesque, et que la complexité des enjeux agricoles ne va pas en diminuant. Elle entend y travailler à sa façon, avec une approche rassembleuse et de concertation, des forces qui lui ont été reconnues par ceux qui soutenaient sa candidature.

« Quand on m’approchait, on me parlait d’amener le message différemment auprès de nos municipalités, de nos MRC et de nos députés; impliquer tous les acteurs du territoire en lien avec la réalité agricole. C’est comme ça que j’entends aborder la présidence. »