L’Union des producteurs agricoles aurait définitivement préféré tenir sa 90e assemblée générale annuelle de façon festive, mais l’organisation a dû se contenter de parler des grands enjeux de la dernière année… par visioconférence.
L’adaptation à la pandémie de la COVID-19 a mobilisé les entreprises agricoles qui ont dû adapter les méthodes de travail à la ferme et leurs relations avec les intervenants.
« Avant, les vendeurs, les vétérinaires entraient à la ferme, c’était normal. Là, ce n’est plus cela et il faut tout désinfecter. C’est sur rendez-vous. On n’entre plus dans l’étable comme avant », a dit Gilbert Maquis, président de l’UPA du Bas-Saint-Laurent.
Les entreprises agricoles ne sont par ailleurs pas très satisfaites des aides financières liées à la COVID-19 pour ces adaptations. « On a été oublié des grands bouts. Notre gouvernement avait beaucoup à voir, mais les producteurs ont été laissés pour compte pas mal là-dedans », a-t-il ajouté.
Sécheresse
Un des points intéressants abordés a aussi été la quatrième sécheresse l’été dernier au Bas-Saint-Laurent, qui fait que plusieurs producteurs de la région manquent de fourrage pour nourrir leurs bêtes d’ici la prochaine récolte. Plusieurs misent sur une quatrième avance intéressante de la Financière agricole.
« Le quatrième versement devrait sortir d’ici le 11 février et l’attente est grande. Il manque de fourrage pour nourrir les animaux jusqu’à la nouvelle récolte. Ça demande des sous. On est en plein hiver, on ne peut pas le nier. On souhaite que la quatrième avance soit adéquate pour que nos producteurs puissent contacter des vendeurs de fourrage pour alimenter leurs animaux. Il y en a qui ont été obligés de réduire leurs troupeaux », d’ajouter M. Marquis, ajoutant que comme la situation se prolonge depuis plusieurs étés ici dans la région, il n’y a plus de réserves pour plusieurs.
Au sujet des impacts de la pandémie, on a rappelé que cette crise a initié un élan de solidarité, d’entraide et de réorganisation. Cela a permis une conscientisation des élus, intervenants et consommateurs à l’importance de l’agriculture et la forêt privée ainsi qu’à l’autonomie alimentaire.
« C’est plate, mais il faut se servir de ce qui nous arrive pour évoluer vers le futur. C’est plate une pandémie, mais il faut s’en sortir grandi », conclut-il.