Pour une deuxième année d’affilée, Claude Martel vend ses citrouilles et ses courges en libre-service, directement à sa ferme de Sainte-Anne-de-la-Pocatière et à sa terre de Sainte-Louise. Une façon de faire qui fait appel à l’honnêteté des gens qui doivent laisser leurs paiements directement sur place dans une boîte sécurisée.
Le principe n’est pas nouveau. En Allemagne, au Royaume-Uni et même ailleurs au Québec cette façon de faire se répand. L’an dernier, Claude Martel a décidé de s’inspirer de ces kiosques de légumes libre-service pour écouler sa production de citrouilles et de courges. « Les légumes sont classés dans des bacs, par taille. Chaque grosseur a son prix qui varie entre 1 et 4 $. Les gens se servent et laissent l’argent dans la boîte sécurisée », explique-t-il.
Aux deux endroits où il a instauré cette façon de faire (610, chemin des Sables Ouest à Sainte-Anne-de-la-Pocatière et 1250, chemin Saint-Joseph à Sainte-Louise), Claude Martel avoue être agréablement surpris de l’honnêteté des gens. Lorsqu’il fait le décompte approximatif en fin de journée, l’inventaire balance à quelques sous près, signe de la confiance mutuelle présente entre lui et ses clients. « Les gens qui ne laissent rien, c’est très marginal. La perte que ça engendre me coûterait tout autant, sinon plus, si j’avais à embaucher quelqu’un qui reste là toute la journée à faire des ventes », souligne-t-il.
Ne pas déranger
S’il avoue qu’il était séduit par ce mouvement libre-service qui prend de l’ampleur en agriculture maraîchère, Claude Martel confie tout de même que cette méthode vient régler le problème des clients qui n’arrêtaient pas, pour ne pas déranger.
« Venir cogner à la porte de la maison pour acheter une citrouille à 2 $, ça gêne certaines personnes », poursuit-il.
Le fruit était donc mûr pour mettre en place cette nouvelle façon de faire qui a été rapidement adoptée, puisque Claude Martel estime que 20 % de sa production de courges et de citrouilles a été écoulée de cette manière l’an dernier. Une proportion qui risque d’être semblable cette année, car depuis qu’il a rouvert ses deux kiosques à la mi-septembre, la réponse serait tout aussi bonne selon lui.
Autocueillette
Dans ce même esprit de nouveauté, Claude Martel a décidé d’ouvrir ses champs de Sainte-Anne-de-la-Pocatière à l’autocueillette de citrouilles. Débutée modestement le 6 octobre dernier, elle se poursuit tous les dimanches jusqu’à la fin du mois. « Mon volume de citrouilles est important et c’est une autre façon d’écouler les stocks sous la formule d’une activité familiale », ajoute-t-il.
S’il reconduit l’expérience l’an prochain, il envisage la bonifier avec des tours en tracteur, en VTT ou en cheval. L’autocueillette a lieu de 10 h à 16 h, beau temps mauvais temps.


