La situation ne semble pas s’améliorer pour les entreprises qui désirent embaucher des travailleurs étrangers. Le délai dans le traitement des dossiers est plus long que jamais de l’avis du député conservateur Bernard Généreux.
Même s’il reconnaît que la situation actuelle s’explique en partie en raison de la pénurie de main-d’œuvre qui se vit partout au pays et les ententes existantes en immigration avec le gouvernement du Québec, le député de Montmagny—L’Islet—Kamouraska—Rivière-du-Loup est d’avis que le gouvernement fédéral actuel se traîne les pieds sur cet enjeu.
« Le traitement des dossiers a toujours été un peu long. Des gens ont été ajoutés dans les bureaux depuis, mais le temps d’attente demeure quand même inacceptable », a-t-il déclaré.
À Saint-Jean-Port-Joli, où les propriétaires du restaurant Tim Hortons Éric Leclerc et Chantale Turcotte viennent tout juste d’embaucher deux travailleurs étrangers temporaires provenant du Madagascar, on fait état d’environ un an et demi d’attente entre le début des démarches en septembre 2018 et l’arrivée de ceux-ci en février 2020. Ils attendent maintenant la venue de trois autres employées, provenant du même pays, pour leur restaurant de Montmagny.
« Il faut être patient, car c’est particulièrement long. Chaque cas et chaque pays sont différents. Le problème, c’est que lorsqu’on se tourne vers l’international pour notre recrutement, c’est parce qu’on a tout tenté localement, qu’on n’arrive pas à combler nos postes, et que notre besoin est urgent dans l’immédiat », a confié Chantale Turcotte.
Et c’est sans parler des démarches qui seront à recommencer sous peu, car les permis délivrés aux travailleurs étrangers sont d’une durée de 12 mois, ajoute-t-elle.
Tous les jours
À ses bureaux de comté de Montmagny et de Rivière-du-Loup, Bernard Généreux avoue que son équipe de travail et lui se font solliciter tous les jours pour des questions relatives à la venue ou à l’attente dans le traitement des dossiers des travailleurs étrangers. Il entend d’ailleurs interpeller de nouveau le gouvernement sur cet enjeu à la Chambre des communes, à la première occasion.
« Le message qu’on dit aux entreprises du coin : dès que vous déposez votre dossier auprès du gouvernement, contactez-nous pour le signifier. Nous sommes en ligne directe avec les intervenants auprès de qui ça va cheminer. On ne peut pas accélérer le traitement, mais on peut au moins vous tenir informés où votre demande sera rendue », conclut-il.