Victime d’un AVC en mai 2017, France Pelletier, 53 ans, de Saint-Pacôme, rêve de pouvoir faire l’acquisition d’un caisson hyperbare dont le coût s’élève à plus de 20 000 $. Récemment, elle a pu constater une amélioration de sa condition à l’utilisation de cet appareil, ce qui a motivé ses proches à lancer une campagne de financement pour lui permettre d’en faire l’acquisition.
Active et en santé, rien ne semblait disposer France Pelletier à être victime d’un AVC. Pourtant, le 3 mai 2017 alors qu’elle s’apprêtait à se laver, elle s’est soudainement écrasée dans sa douche. « Il devait être 11 h 45. J’étais seule et la porte de la maison était barrée », se souvient-elle.
En tombant, France dit avoir cassé sa douche. Complètement paralysée du côté gauche de son corps, elle a tenté de se relever, se heurtant la tête sur la toilette de la salle de bain à plusieurs reprises. « J’ai crié à m’en briser les cordes vocales », mais elle était seule, en plein milieu de la journée dans la salle de bain du sous-sol de sa maison à Saint-Pacôme. « Je me suis roulée, toute mouillée, jusqu’aux escaliers que j’ai essayé de monter. » Mais les secours ne sont pas intervenus avant que sa fille ne revienne de l’école vers 16 h 15.
« J’étais gauchère, mais je suis devenue ambidextre parce que mon bras et ma main du côté gauche n’ont pas retrouvé leur pleine capacité. » – France Pelletier
Tout réapprendre
Hospitalisée successivement à l’hôpital de l’Enfant-Jésus à Québec et à l’hôpital Notre-Dame-de-Fatima à La Pocatière, France Pelletier est ensuite passée par une phase de réadaptation de cinq mois à Mont-Joli. « On a travaillé l’orthophonie, mes jambes et mes bras. J’étais gauchère, mais je suis devenue ambidextre parce que mon bras et ma main du côté gauche n’ont pas retrouvé leur pleine capacité », explique-t-elle.
Plus d’un an et demi plus tard, elle se déplace encore difficilement et elle n’a toujours recommencé à travailler, elle qui était éducatrice spécialisée dans le réseau de la santé au Kamouraska. Elle a même dû attendre un an avant que son véhicule soit enfin adapté et qu’elle puisse recommencer à conduire. Pour sa maison, elle est toujours dans l’attente qu’elle soit adaptée à sa nouvelle réalité.
Espoir
Malgré tout cela, France Pelletier reste positive et optimiste. « J’ai la tête dure. Ce n’est pas vrai que ma vie va s’arrêter à 53 ans. »
Elle s’entraîne trois fois par semaine sous supervision. Elle fréquente deux fois par semaine l’Arc-en-ciel du cœur, organisme qui offre des services de prévention et d’aide en santé cardiovasculaire au Kamouraska. À Rivière-du-Loup, elle fait de l’aquaforme avec un kinésiologue. Chez elle, elle réalise une série d’exercices afin d’améliorer sa motricité. Par sa volonté, elle estime voir de petites améliorations tous les jours, là où plusieurs n’auraient pas cru cela possible suite à son accident vasculaire cérébral.
Depuis l’été dernier, elle se permet même de rêver à un caisson hyperbare après en avoir fait l’essai durant une quarantaine de jours le printemps dernier. Le type de thérapie que procure ce caisson lui a permis de constater une augmentation significative de son énergie, une amélioration de son élocution et de sa voix, un meilleur équilibre et une plus grande flexibilité de son corps, sans oublier la mobilité et la motricité de tout son bras gauche, incluant la main et les doigts. « La location m’a coûté 2300 $, mais en faire l’achat me coûterait autour de 23 500 $ », mentionnait-elle.
Comme elle n’est pas du type à solliciter l’aide des gens, les membres de la famille de France Pelletier ont décidé de prendre les choses en main et de lancer une campagne de financement pour lui permettre de faire l’acquisition de ce caisson hyperbare. Depuis juillet, déjà 12 400 $ ont été amassés. De plus, elle doit recevoir bientôt l’appui des Chevaliers de Colomb de Saint-Pacôme et Saint-Gabriel dans le cadre de leur déjeuner cognac prévu en décembre prochain, sans oublier d’autres organisations et clubs sociaux de ce type. « C’est toujours plus facile de donner que de recevoir, mais ça fait toujours chaud au cœur quand on constate qu’on est aussi bien entouré », a-t-elle confié.
Pour faire un don, il est possible de faire un chèque au nom de France Pelletier et de le faire parvenir à son frère Réjean Pelletier au 11, rue Martin, Saint-Pacôme (Québec) G0L 3X0.