Une collaboration-interécole rarement vue au niveau secondaire dans la région — sauf peut-être du côté du hockey — a permis la tenue d’un camp de perfectionnement en volleyball pour des élèves issues des trois écoles secondaires kamouraskoises.
Ce partenariat développé à la dernière minute est venu combler une lacune pour des volleyeuses obligées depuis trop longtemps de se tourner vers Québec et au-delà pour perfectionner leurs habiletés sportives en saison estivale.
De tout temps, les joueuses de volleyball inscrites au collège de Sainte-Anne-de-la-Pocatière, à l’école polyvalente La Pocatière, ou à l’école secondaire Chanoine-Beaudet de Saint-Pascal, devaient s’inscrire à des camps de perfectionnement tenus à l’Université Laval, au cégep Garneau ou ailleurs si elles souhaitaient maintenir ou développer de nouvelles habiletés dans leur sport durant l’été.
Ces camps, très courus, et dont l’information se rend rarement aux oreilles des parents, font que des opportunités manquées se sont additionnées pour plusieurs jeunes filles de la région au fil des ans.
« L’an dernier, le parent d’une de nos élèves a souhaité inscrire sa fille au camp du Rouge et Or de l’Université Laval. Le temps de remplir l’inscription, ce qui ne lui a même pas pris cinq minutes, et le camp affichait déjà complet. Donc, même quand les parents étaient informés, une place pour leurs filles n’était pas garantie », explique Pierre Beaulieu, responsable des sports au collège de Sainte-Anne-de-la-Pocatière.
De cette mésaventure a germé l’idée de tenir un camp de perfectionnement au Kamouraska.
L’initiative a pris forme réellement au cours du printemps de cette année, ralliant autant le collège et la polyvalente que l’école secondaire. En moins de 24 heures, le succès de l’initiative était assuré, car 40 inscriptions étaient déjà confirmées.
« En une semaine, on affichait complet. Il a même fallu qu’on refuse cinq volleyeuses pour respecter notre ratio joueuses/entraîneurs », poursuit Pierre Beaulieu.
Un succès
Durant quatre jours, du 27 au 30 juin dernier, 48 élèves de 1re à 4e secondaire, dont 44 provenant des trois écoles secondaires kamouraskoises, ont participé au camp.
Elles étaient encadrées par 12 entraîneurs qui ont, par le passé, évolué pour la plupart au sein d’équipes collégiales ou universitaires.
Les ateliers ont porté sur l’entraînement physique et le repos d’entraînement spécifiques au volleyball, la nutrition, sans oublier les volets de spécialisation sur les passes, l’attaque, la défensive et le volleyball de plage. Le tout s’est déroulé dans le gymnase des Gaulois au cégep de La Pocatière.
Cindy Lambert, kinésiologue et ancienne joueuse de volleyball du Vert et Or de l’Université de Sherbrooke, était de la douzaine d’entraîneurs mobilisée. Ses propos témoignent que le camp de perfectionnement a atteint sa cible.
« Je connais bien la réalité des camps de spécialisation en volleyball dans la province. Certains demandent une qualification selon les normes de Volleyball Québec. Ici, on a créé un camp de perfectionnement dans l’idée d’offrir à toutes les joueuses de notre région la possibilité de spécialiser leur technique avec des entraîneurs d’expérience, et ce, peu importe leur physique ou leur niveau de jeu. Chacune est allée chercher un quelque chose, et ça, c’est merveilleux! »
Pierre Beaulieu est aussi d’avis que leur proposition était beaucoup plus accessible financièrement pour les parents de la région, qui autrement auraient dû payer des sommes importantes — sans parler de l’hébergement — pour que leurs filles participent à un camp de perfectionnement, à Québec ou ailleurs.
Un questionnaire, qui sera envoyé aux parents prochainement, permettra d’ailleurs de connaître leurs impressions sur plusieurs de ces aspects. Un bilan en sera ensuite tiré par les organisateurs, mais les premiers échos laissent entendre que la formule a été plus qu’appréciée. Une deuxième édition est déjà dans la mire pour l’an prochain.