Environ 10 000 personnes ont franchi le tourniquet d’entrée de la 94e exposition agricole de Saint-Pascal. Une fois de plus, les jugements d’animaux ont tiré leur épingle du jeu.
160 vaches et génisses, dont 108 de race Holstein, les autres Jersey ou Ayrshire. Le jugement d’animaux de l’Expo de Saint-Pascal continue d’attirer les foules, mais surtout les producteurs agricoles du Kamouraska, de L’Islet et même de Rivière-du-Loup. « Nous sommes le 7e plus gros jugement Holstein au Québec », dit fièrement Normand Bard, président de la Société d’agriculture du comté de Kamouraska, organisatrice de l’événement.
Les expositions agricoles ont eu la vie dure ces dix dernières années au Québec, la plupart ayant disparu. Saint-Pascal continue de tenir bon avec un achalandage de 10 000 personnes, du 20 au 24 juillet derniers. Il s’agissait de la première exposition agricole au Kamouraska depuis 2019, après deux étés d’arrêts forcés en raison de la pandémie.
Peu de changements à la programmation ont été apportés, de sorte que l’événement de cette année ressemblait pratiquement en tout point à celui de 2019. Parmi les nouveautés, la présence de jeux gonflables en lieu et place des manèges. S’ils ont fait le bonheur des familles, Normand Bard reconnaît le manque pour les adolescents. « Faire venir les manèges, c’est au moins 50 000 $, c’est très dispendieux. Il faudrait charger beaucoup plus cher que 5 $ à l’entrée si on souhaitait les ramener », avoue-t-il.
Cette absence de manèges permettait justement de charger un coût d’entrée donnant un accès universel à toutes les activités sur le site, incluant les jeux gonflables. Seul le « tailgate » du vendredi soir, fort apprécié comme en témoigne « le manque de viande » vécu en soirée et les commentaires positifs post-événement, était sur invitation. « On va certainement ramener ça l’an prochain, mais prévoir davantage de viande ce coup-là », ajoute Normand Bard.
Volet commercial et gala amateur
Un des revers de la pandémie s’est fait sentir au gala amateur du dimanche après-midi. Habituellement très couru, la participation a été plus limitée cette année. « C’est une activité qui s’adresse davantage à des personnes âgées et on se doutait qu’avec la COVID-19 qui circule toujours, il y aurait probablement un peu moins de monde. »
Même chose au chapitre du volet commercial, beaucoup moins d’exposants étaient au rendez-vous. Cette réalité s’explique toutefois par les travaux qui ont lieu dans le pavillon principal des exposants, dont l’intérieur sera converti en Place du Marché trois saisons, alors que l’extérieur accueillera le Marché public de Saint-Pascal dès l’an prochain. Ce projet mené conjointement par la Société d’agriculture et la Ville de Saint-Pascal permettra d’offrir une cure de jouvence à ce bâtiment vieux de 105 ans, en plus d’y offrir une vocation quatre saisons afin d’animer le site de l’Expo à l’année. « Tout doit être terminé pour la 95e édition. Ça sera un bon coup qu’on ne manquera pas de souligner », conclut le président.