Une atmosphère fébrile émanait du Centre Premier Tech pour la cérémonie d’ouverture de la 56e finale des Jeux du Québec. Les estrades de l’aréna, converti en salle de spectacle, étaient remplies. « C’est la finale la plus attendue de tous les Jeux du Québec », a soutenu l’animatrice de la cérémonie, Pascale Robitaille, un énoncé qui a fait écho dans tous les discours de la soirée. Pour souligner le lancement de l’événement, le Cirque de la Pointe-Sèche a présenté un spectacle aussi grandiose que promis, et riche en symbolisme.
Dès l’arrivée au Centre Premier Tech, les spectateurs de la cérémonie étaient accueillis par des athlètes pratiquant le tissu aérien derrière les fenêtres bordant l’entrée. Il s’agissait de jeunes des écoles primaires de Saint-Arsène et de Cacouna participant à des programmes de cirque offerts par celles-ci.
À l’intérieur, c’était au tour des 19 délégations régionales d’être accueillies par une performance. Formant un corridor humain à l’entrée de la scène, un groupe d’une vingtaine de percussionnistes donnait le rythme au défilé, qui s’est conclu avec la délégation hôte, l’Est-du-Québec.
Nombreuses étaient les personnes qui ont pris la parole pour souligner l’importance de l’événement. Parmi elles, Marie-Pier Boudreau Gagnon, ex-athlète olympienne en natation artistique originaire de Rivière-du-Loup et coprésidente du conseil d’administration de cette finale, a rappelé que ces jeux « ont été le déclic qui [lui] a donné envie d’aller aux Jeux olympiques ». « Profitez du moment à pleines dents, a-t-elle ajouté, et bons jeux. » La foule s’est écriée à l’unisson.
« Au travail! »
Si la 56e finale des Jeux du Québec était très attendue, on ne peut en dire moins du spectacle monté par le Cirque de la Pointe-Sèche. Leurs conteneurs emblématiques ornaient la scène, mais il y avait aussi des décorations symbolisant le travail minier, comme un chemin de fer et des wagons qui y circulaient. Les performeurs étaient costumés et maquillés pour avoir l’apparence d’être pleins de saleté après une dure journée de labeur.
La thématique, rappelons-le, était une métaphore pour l’émergence des athlètes après plusieurs années de pandémie. sont comme des « mineurs et des mineuses qui cherchent la lumière dans la pénombre et la poussière », exprimait Elyme Gilbert, fondateur du Cirque, lors de l’annonce de leur participation aux cérémonies des Jeux du Québec.
Le spectacle s’est ouvert sur un numéro de vélo acrobatique, qui sautait , suivi d’un numéro de jonglerie impliquant plusieurs athlètes du cirque. Ensuite, une performance de cube aérien a offert une prestation émouvante à thématique d’oiseau. Vêtue de jaune, la performeuse rappelait un canari dans une mine de charbon. Finalement, un trio de trampolinistes se lançait à partir d’un des conteneurs pour y revenir après chaque bond. Ceux-ci coordonnaient avec précision la synchronisation en décalé de leurs sauts.
La cérémonie s’est conclue avec des torches de téléphones cellulaires brandies dans les airs pour envoyer un message « de lumière et d’amour » aux athlètes qui performeront durant cette finale.
Comme l’a déclaré Pascale Robitaille : « Que les jeux commencent! »