Même si les gens de la région sont habitués à leurs bacs bruns depuis plusieurs années, il reste encore trop de cas qualifiés de « spectaculaires » où des résidents jettent des gros objets dans le bac censé ne recevoir que les matières putrescibles.
Co-éco a décidé de diffuser une vidéo où on explique ce qu’une lampe articulée de construction qui se retrouve à l’usine de biométhanisation cause dans le système. Lors de cette fois en particulier, la machine a été bloquée pendant trois heures. À un autre moment, un camion de collecte de bacs bruns était tellement rempli de matières qui auraient dû se retrouver à la poubelle qu’il a dû être détourné vers le site d’enfouissement… avec ses bonnes matières organiques.
« Ça arrive suffisamment souvent pour en parler. C’est malheureusement assez courant, sans être quotidien », déplorait François Lapointe, responsable des communications chez Co-Éco.
La sensibilisation porte particulièrement sur les gros objets qui endommagent. Ce sont eux qui provoquent l’arrêt des opérations et qui mobilisent des ressources.
« C’est plate de se tromper et de mettre par exemple un livre, mais ce n’est pas la fin du monde. Ça ne va pas détruire le mécanisme ni empêcher la biométhanisation de se faire. Mais, des erreurs comme une grosse lampe ont carrément provoqué un arrêt de production. Les gens doivent descendre dans le trou, retirer ça et réparer », ajoute François Lapointe.
On y aborde aussi la question des branches, arbustes et feuilles mortes qui ne doivent pas aller au bac brun. Plusieurs se trompent encore de bonne foi en pensant qu’il s’agit encore de matière organique.
« Un arbre a déjà été en vie, mais la branche morte par terre comme telle ne générera pas de biogaz et est tellement résistante qu’elle va faire forcer le mécanisme. Il n’y a que des désavantages à la mettre là-dedans », stipulait M. Lapointe.
Actuellement, les solutions passent par la sensibilisation et le consensus collectif, la répression n’étant pas envisageable lors de la collecte.
