Après plus de 20 ans, le gouvernement revoit la délimitation des érablières à potentiel acéricole à prioriser dans les forêts publiques dans la région.
Cette nouvelle carte permet entre autres à des érablières existantes de se rapprocher des potentiels au lieu de devoir aller plus loin et d’investir beaucoup pour leurs exploitations.
Selon le Ministère, le critère principal qui a mené à la révision est justement le fait que les érablières existantes, lorsqu’elles voulaient agrandir, étaient dans l’obligation de le faire loin de leurs exploitations.
« La demande, c’était vraiment de rapprocher les potentiels agricoles des exploitations existantes, de façon à limiter les coûts d’exploitation et aussi de limiter l’implantation d’infrastructures comme des lignes électriques », indique Pierre Pettigrew, du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs.
Pour les producteurs du Bas-Saint-Laurent, il s’agit d’une réponse à leurs demandes. Ils ont d’ailleurs pris part à la refonte amorcée en 2016. « L’ancienne carte ne convenait pas à nos besoins. Il y avait plusieurs beaux secteurs en érablières avec un beau potentiel à proximité, mais les gens ne pouvaient pas les exploiter », souligne Justin Plourde, président du Syndicat des producteurs acéricoles du Bas-Saint-Laurent.
La nouvelle délimitation fait consensus présentement chez les personnes concernées et les élus, il reste maintenant la dernière étape, soit la consultation de monsieur madame tout le monde.
« On ne peut pas tout capter, même si on a été très en amont et très prévoyant dans notre approche de concertation. On a peut-être échappé quelque chose, certains paramètres qui nous seraient inconnus», a aussi dit Pierre Pettigrew.
Différents facteurs
La nouvelle délimitation de près de 8200 ha d’érablières à potentiel acéricole à prioriser a été basée sur différents facteurs dont la qualité du peuplement forestier en matière d’acériculture, la distance par rapport à une exploitation existante, la dimension et la facilité d’harmonisation des usages avec l’ensemble des utilisateurs. Jusqu’au 22 septembre, le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs invite d’ailleurs la population à s’exprimer.
On considère une érablière comme ayant un potentiel acéricole lorsqu’elle est constituée d’un peuplement feuillu composé d’érables à sucre ou d’érables rouges ou d’un mélange de ces deux essences dans une proportion de plus de 60 %, et permettant plus de 150 entailles par hectare. Ces érablières sont protégées et aménagées afin que des permis d’intervention pour la culture et l’exploitation d’une érablière à des fins acéricoles puissent y être délivrés.
Les citoyens peuvent prendre connaissance de cette délimitation en consultant le site Web du Ministère et transmettre leurs commentaires, à l’aide du formulaire en ligne, au plus tard le mercredi 22 septembre 2021 à 23 h 59.