Alors que la pénurie de main-d’œuvre a de plus en plus de conséquences néfastes, on estime que seulement 14 % des entreprises manufacturières profitent d’opérations industrielles robotisées.
Les temps ont bien changé en ce qui concerne la robotique et pourtant beaucoup de méconnaissance persiste. Plusieurs entreprises croient qu’il faut avoir une grosse usine et qu’il en coûte les yeux de la tête de se munir de robots industriels.
«Le monde a peur du mot robotique. Elle a toujours été vue dans nos mœurs comme étant des affaires dans des grosses usines. Mais ça s’est démocratisé. L’humain qu’on réussit à embaucher, si on lui fait faire des tâches désagréables, il ne restera pas. Le robot lui oui, et il ne demandera pas de congé et d’augmentation», indique Francis Lamontagne, de Groupe FP Technologies.
Selon M. Lamontagne, le retour sur l’investissement ces dernières années se compte en deux ou trois ans, lorsqu’on investit en robotique.
Pas besoin nécessairement d’agrandir ses espaces, car en mètres carrés, un robot a la même largeur qu’un humain.
Il ajoute qu’en plus de donner un coup de pouce à la productivité de l’entreprise, les emplois créés deviennent plus attractifs, car moins répétitifs.
«Dans une usine, accrocher un morceau X sur un crochet Y et faire ça toute la journée, c’est une tâche répétitive et redondante. Tu donnes quelque chose que tu as vraiment besoin de l’humain à faire et tu tasses les tâches plus désagréables», ajoute Francis Lamontagne.
Embauchez un robot!
C’est donc à l’initiative de cette entreprise du Témiscouata, Groupe FP Technologies, que se tiendra le premier salon dédié à la robotique dans l’Est-du-Québec et au nord du Nouveau-Brunswick, sous le thème «Manque de main-d’œuvre? Embauchez un robot!», à Saint-Jean-Port-Joli le 21 septembre et Rivière-du-Loup le 22 septembre, entre autres.
Le Salon ira à la rencontre des industries afin de présenter tous les services offerts en région pour leur donner accès à des solutions industrielles innovantes et performantes.
«Un client qui vient là va être capable de rencontrer autant le banquier que le «subventionneur» que la personne qui fabrique l’appareil», dit Francis Lamontagne.
Dans le but de présenter un événement complet, le salon accueillera des exposants de différents secteurs d’activité qui facilitent l’implantation de nouvelles technologies dans les industries, soit des fournisseurs en automatisation et robotisation qui présenteront différentes solutions industrielles des organismes d’aide financière et technique pour accompagner les entreprises désirant automatiser leurs opérations, et des centres d’études offrant de la formation en robotique pour permettre aux travailleurs d’opérer ces nouvelles technologies.